Les commerçants jugent leurs banquiers
Quel regard les entrepreneurs jettent-ils sur leurs banques ? Qualité du climat relationnel, impact de la crise sur la confiance, niveau de satisfaction des patrons, traitement des demandes de financement : une enquête de la FCGA se penche sur les relations entre les TPE et les banques.
Une récente enquête de la Fédération des Centres de Gestion agréées vient bousculer quelques idées reçues en la matière. Contrairement à ce que certains pourraient croire, les dirigeants de petites entreprises n'ont pas leur banquier dans le collimateur. Plus de deux tiers des entrepreneurs interrogés (68,4 %) qualifient de "très satisfaisante" ou "satisfaisante" la relation qu’ils entretiennent avec leur partenaire financier. Dans un contexte économique qu'ils jugent tendu, les patrons n'accablent pas leur banquier, loin s'en faut. La proportion des dirigeants de TPE qui se réjouissent de la qualité de ce climat relationnel s’accroît même sensiblement par rapport à la précédente enquête menée en 2010 (64,3 %) sur le même thème. Comme lors de cette première édition, cette nouvelle enquête indique que la qualité de la relation bancaire est indépendante de la tendance de l’activité. Près des trois quarts des entrepreneurs interrogés (72 %) affirment ainsi que la mauvaise conjoncture n’a pas altéré la qualité de leur relation bancaire. En 2010, ils étaient plus nombreux (78 %) à faire ce même constat.
Dans cette enquête on apprend également qu'un peu moins de la moitié des dirigeants de TPE (47 %) a sollicité son établissement bancaire au cours des 18 derniers mois. Un taux identique à celui de 2010. L’aggravation du climat des affaires n’a pas alimenté de "rush" vers les établissements bancaires. Cette stabilité de la demande illustre la réalité d’une économie de proximité qui sollicite relativement peu le concours des banques. Il faut dire que l’augmentation spectaculaire des garanties exigées par les établissements et signalée par 76 % des entrepreneurs (contre 21 % seulement en 2010) constitue aussi un frein très dissuasif.
En moyenne, précise plus concrètement l'enquête, 76 % des demandes de concours bancaires formulées au cours des 18 derniers mois ont été satisfaites. Même si le taux de réponses positives chute par rapport à la précédente enquête, les établissements bancaires répondent favorablement aux TPE dans la grande majorité des cas. En tête, ce sont les prêts pour financer l’investissement qui recueillent le plus d’accords (82 %, contre 87,1% en 2010). Un peu moins de 80 % des demandes de découvert (contre 83,8 % en 2010) sont acceptées. Tandis que moins des trois quarts (73,8 %) des démarches visant à maintenir les lignes de crédit sont satisfaites (contre 78,7 % en 2010). Enfin, les prêts pour restructuration sont octroyés dans 61,1 % des cas (contre 70,7 % en 2010).
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