Trouver des sources de financement pour créer sa propre affaire n'a peut-être jamais été aussi difficile. Le gouvernement travaille en tout cas à mobiliser davantage le crédit pour les commerçants.

Déjà qu'en temps normal monter sa propre affaire n'est pas toujours chose aisée, alors en période de crise... De fait, le contexte économique tendu ne facilite pas les relations entre ceux qui aspirent à devenir chef d'entreprise et les banques. Difficile, en ce moment, de décrocher un crédit. Nombreux sont les opticiens fraîchement installés à leur compte à en avoir fait l'expérience ces derniers mois. Ils se sont heurtés régulièrement à la frilosité des banquiers qui demandent toujours plus de garanties. Cette situation pourrait-elle se durcir davantage ? Frédéric Lefebvre, secrétaire d'État à la Consommation, espère bien que non. "Je surveille avec une attention particulière le dossier des crédits accordés aux TPE", affirme-t-il dans une interview accordée au Figaro daté d'aujourd'hui. "La question de la mobilisation du crédit est prioritaire et centrale", déclare-t-il, avant d'exposer une mesure concrète : "J'ai mis en place un numéro azur (08.10.00.12.10) permettant à tous les artisans, commerçants, entrepreneurs, patrons de TPE et PME ayant des difficultés en matière de crédit ou dans leurs démarches administratives d'être soutenus. Le centre reçoit 150 appels par jour depuis une semaine". Comme d'autres commerçants qui sont à la peine dans leur recherche de source de financement, les opticiens qui se voient en futurs entrepreneurs peuvent donc actionner ce levier. Frédéric Lefebvre annonce par ailleurs qu'il réunira régulièrement les banquiers qui prêtent le plus aux TPE et ceux qui prêtent le moins afin de "favoriser le partage des bonnes pratiques". Cette surveillance accrue du réseau bancaire profitera-t-elle vraiment aux commerçants, opticiens en tête, ou n'est-ce que de la poudre aux yeux ? Le nombre d'ouverture de nouveaux magasins le dira, dans quelques mois.