Il y a quelques jours, dans un premier point de vue introductif, j’ai posé un certain nombre de questions sur la consommation post-confinement en général et sur l’achat optique en particulier.

Il y a quelques jours, dans un premier point de vue introductif, j’ai posé un certain nombre de questions sur la consommation post-confinement en général et sur l’achat optique en particulier. Je m’interrogeais notamment sur le rapport des Français, demain, à l’ophtalmo ; c'est un élément que je vais développer aujourd'hui. En clair, les gens vont-ils rapidement retourner chez le médecin ? Vont-ils chercher à prendre rendez-vous dès la fin du confinement ou, au contraire, assistera-t-on à un report supplémentaire des annulations de mars/avril ? Si on part du principe que deux millions d’ordonnances auraient pu/du être émises sur cette période, cela signifie qu’il y a deux millions de ventes potentielles en attente… Soyons réalistes et logiques : on peut se dire que les cabinets ne seront pas immédiatement pris d’assaut par ceux qui veulent se (re)faire des lunettes. Pendant quelque temps encore, les gens auront probablement une certaine appréhension à l’idée de se rendre dans des lieux, typiquement les salles d’attente, dont ils craignent, à tort ou à raison, la promiscuité. Cet argument, psychologique disons, joue plutôt en faveur du report de l’achat optique. Ce qui signifie que dans un premier temps, pour réamorcer la machine, les opticiens vont devoir non pas tabler sur les primo-délivrances mais plutôt sur les renouvellements d’équipements. En attendant que l’on sorte de cette période émotionnelle – et cela se fera progressivement, pas du jour au lendemain, comme par magie –, la profession a donc sans doute intérêt à communiquer sur sa capacité à renouveler un équipement à partir d’une ordonnance en cours de validité. Bien des clients/patients ne savent en effet toujours pas qu’ils peuvent se rendre directement chez l’opticien pour faire vérifier l’évolution de leur vue et, si besoin est, changer d’équipement. Mettre à profit son fichier-client de cette manière est, par la même occasion, une façon de réaffirmer le rôle de professionnel de santé de l’opticien. Si on rappelle que 85 % des achats en optique se font après passage dans l’année chez l’ophtalmologiste, on comprend tout de suite la pertinence d’une telle communication. Aux yeux des clients/patients qui, en temps normal, passeraient par la case ophta même pour un renouvellement, l’opticien peut, dans ce contexte sans précédent, apparaître comme un recours non seulement utile mais surtout qualifié.

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