Tiers-payant généralisé : une seule plateforme pour tous les Ocam ?

C'est en tout cas ce que veut la Mutualité Française. Et elle oeuvre dans ce sens avec l'accord de toutes les familles de complémentaires : mutuelles, bien sûr, mais aussi assurances et institutions de prévoyance.

La fronde des médecins opposés à la généralisation du tiers-payant ? Étienne Caniard estime qu'elle se dissipera une fois le système mis en place. Le président de la Mutualité Française ne fléchit pas sur ce dossier et fait bloc aux côtés du gouvernement qui porte activement ce projet. Intervention après intervention, notamment sur les ondes, il cherche à rassurer des médecins inquiets des difficultés d'ordre technique qui ne manqueront pas, selon eux, d'accompagner la systématisation du tiers-payant. Pour le représentant de la Mutualité, cette grogne des médecins est du même ordre que celle observée fût-un temps chez les pharmaciens ou celle qui s'est manifestée au moment du déploiement de la Carte Sésame Vitale : "Or, constatait-il il y a quelques jours sur France-Info, plus personne, ni sur le tiers-payant en pharmacie ni sur l'usage de la Carte Vitale, n'envisage de revenir en arrière tant ces changements avaient force d'évidence". À ses yeux, donc, la généralisation du tiers-payant est ni plus ni moins qu'une "mesure de bon sens". Aux médecins qui redouteraient des lourdeurs administratives supplémentaires, le président de la Mutualité Française annonce qu'une plateforme de tiers-payant commune à tous les organismes complémentaires verra le jour d'ici à 2017, date à laquelle le tiers-payant généralisé sera effectif. À l'initiative de la Mutualité Française, toutes les familles de complémentaires - mutuelles, bien sûr, mais aussi assurances et institutions de prévoyance - travaillent en effet depuis plusieurs mois à "des travaux d'harmonisation des normes, de mise en commun des données", a expliqué M. Caniard. Et ce sur un modèle similaire à celui du monde bancaire, tous les opérateurs étant liés à une seule et même plateforme : "Pourquoi ce qui fonctionne avec des centaines d'établissements bancaires ne fonctionnerait pas dans le monde de la santé ?"

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