Russie : des opticiens face au racket
Découvrir des expériences de distribution qui existent à l’étranger. C’était l’objectif d’un voyage de benchmarking organisé par le Club OpticLeader à Saint-Pétersbourg au début de l’été. Un voyage pour le moins... instructif.
Pour une quinzaine de membres du Club OpticLeader, ce séjour a été l’occasion de découvrir l’évolution du commerce russe, avec des centres commerciaux à l’occidentale, et une pratique du métier d’opticien qui intègre la présence d’un ophtalmo dans chaque magasin pour effectuer les examens de vue. Les membres du Club Optic Leader semblent avoir été particulièrement intéressés par l’exposé de Véronique Lagarde, directrice générale Essilor Russie, qui a montré que le verre progressif n’en était encore qu’à ses balbutiements ici. Aussi surprenant que cela puisse paraître par rapport à l'échelle de ce pays, le marché russe des verres ne représente même pas la moitié du marché français… Tout aussi surprenantes, certaines pratiques qui ont cours là-bas. Les entrepreneurs souhaitant monter un business sur place doivent faire face à des situations très incongrues. Et c’est un euphémisme à en croire Arian Alikani, président de LinzMaster, premier distributeur optique de Russie qui a expliqué que pour créer une affaire en Russie, il fallait non seulement être un bon opticien et savoir prendre des risques, mais aussi savoir négocier avec de pseudo agents du fisc débarquant en tenue de combat dans vos bureaux pour réclamer leur dû personnel, en clair, leur part du gâteau sur le business. Si ce n’est pas du racket, ça y ressemble un peu… Si ce voyage était évidemment professionnel, il a aussi été rythmé de quelques escapades dans la métropole. Les opticiens ont joué aux touristes en visitant le musée de l’Hermitage, le Palais de Catherine la Grande et la forteresse des tsars Pierre et Paul.