CA des opticiens : un 3ème trimestre poussif, selon le baromètre des Commerçants de France

Selon le dernier baromètre d’activité du commerce indépendant réalisé par la Confédération des Commerçants de France (CDF), le chiffre d’affaires du secteur de l’optique est très petitement orienté à la hausse. Détails. 

Comparativement à bien d’autres secteurs d’activité, qui eux sont vraiment secoués, l’optique n’est pas le plus mal loti ces temps-ci. Selon le dernier baromètre d’activité du commerce indépendant réalisé par la Confédération des Commerçants de France (CDF) en partenariat avec notre confrère L’Échommerces*, les opticiens ont vu leur CA légèrement décoller au cours des trois derniers mois, avec +0,7 % d’évolution par rapport au deuxième trimestre. Une croissance poussive, donc, mais qui reste malgré tout dans le vert, alors que le commerce indépendant tous secteurs confondus se contracte, avec un recul moyen de -2,4 %.

Les domaines de l’hôtellerie (+3,1 %) et du tourisme (+3,9 %) affichent les meilleures progressions sectorielles du moment. Les métiers de bouche (boucheries-charcuteries, boulangeries, fromageries…) tirent également leur épingle du jeu, quoiqu’avec des chiffres plus modestes, oscillant entre +1 et +2,6 % d’évolution du CA. En revanche, le commerce de la mode dans son ensemble voit franchement rouge, accusant un repli marqué frisant les -6 %. Et c’est pire encore pour le prêt-à-porter, qui affiche la baisse la plus forte d’activité du baromètre, avec - 7,7 % au T3. Autre domaine mais situation similaire : la restauration enregistre également un net recul de sa clientèle, ce qui explique la chute de -5,7 % de son niveau d’activité. 

Le baromètre fait également état des structures les plus impactées par cette conjoncture globalement morose. Sans grande surprise, plus les structures sont petites, plus elles sont économiquement exposées. Le CA se révèle ainsi d’autant plus solide que la taille de l’entreprise est importante. Les commerces comptant plus de vingt salariés dans leur rang sont visiblement moins vulnérables (-1,7 %) que les commerçants travaillant en solo (-3,6 %) ou avec moins de cinq salariés (-2,6 %), par exemple. L’emplacement du commerce a eu lui aussi un effet sur le dynamisme de l’activité au troisième trimestre. Qu’il s’agisse des opticiens ou d’autres commerçants, ceux qui travaillent en galeries marchandes et centres commerciaux ont apparemment de meilleurs résultats en ce moment que leurs confrères situés en coeur de ville ou en périphérie des centres urbains. Données à l’appui, on enregistre ainsi un recul de l’activité de -1,4 % pour les commerces situés en galeries marchandes alors que les établissements de centre-ville voient leurs résultats faire davantage grise mine (-2,8 %). 

A également été pris en compte par le baromètre CDF, le critère géographique. Les zones méditerranéennes (exception faite de la Corse) et le sud-ouest affichent une résistance plus forte à la baisse d’activité généralisée. Si toutes les régions enregistrent un coup de mou significatif, ce sont surtout les Hauts-de-France (-3,2 %), la Bourgogne-Franche-Comté (-2,7 %) ou encore la Bretagne (-2,5 %) qui présentent les situations les moins favorables actuellement. Avec respectivement -1,5 % et -1,8 % de recul en moyenne, l’Ile-de-France et le Grand Est font quant à eux le gros dos mais ne prennent pas l’eau. 

* Enquête réalisée entre le 6 octobre et le 2 novembre auprès de 5 551 commerçants indépendants. 

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