L’Association des Optométristes de France (AOF) cherche à établir le nombre exact de professionnels, opticiens et/ou optométristes, exerçant en milieu médical. Et ce en vue de faire évoluer le cadre réglementaire qui régit leurs pratiques.

« Les trajectoires et les carrières des opticiens évoluent aujourd’hui, certains souhaitant exercer hors du magasin, en milieu médical ou en passant du côté de l’industrie par exemple. Ces évolutions sont dues aux changements de formation des opticiens : 70 % d’entre eux ont fait des formations complémentaires – licence ou master –, ce qui ouvre d’autres portes et permet d’accéder à différents modes d’exercice. À mes yeux, cela rend la profession encore plus attrayante en termes de diversité de pratiques, et je pense que c’est un véritable atout pour la profession. » Voilà ce que nous déclarait Yannick Dyant en mai dernier, dans le cadre du 40ème Congrès d’Optométrie et de Contactologie. Le président de l’AOF et son équipe veulent aujourd'hui mieux cerner le nombre de professionnels, opticiens et/ou optométristes, exerçant au sein des cabinets ophtalmologiques. D’où l’enquête mise en place actuellement.

« Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) minimise depuis de très nombreuses années la présence des opticiens et optométristes en milieu médical. Cette stratégie a pour but de bloquer les évolutions réglementaires de notre profession », fait valoir la direction de l’AOF. Et d’ajouter : « Elle explique aussi la volonté affichée du SNOF de requalifier opticiens et optométristes en "assistants médicaux" » ; ce à quoi s’oppose l’AOF, rappelons-le, qui l’a fait savoir vigoureusement en avril dernier, n’hésitant pas à parler à ce propos « d’injure aux compétences de professionnel de santé de l’opticien ». Par vidéo interposée - dans une interview qu’il nous avait accordée à l’occasion du congrès de la SFO -, le Dr Bour, à la tête du syndicat des ophtalmos, lui avait répondu, assurant au contraire que ce statut d’AMO était parfaitement adapté à la pratique en cabinet…

Quoi qu’il en soit, l’AOF entend bien établir, de son côté, ses propres données pour savoir ce que pèse « vraiment » la part, bien plus importante qu'on ne le dit selon l'organisation professionnelle, des opticiens et/ou optométristes en milieu médical : « Alors que les lieux de pratiques des opticiens se diversifient, cela ne se reflète pas dans les textes législatifs et réglementaires. L’AOF travaille activement à faire évoluer cette situation. Les professions d’opticiens et d’optométristes sont riches, quantifions cette tendance qui s’amplifie d’année en année », insiste en conclusion Yannick Dyant.

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