Lunettes noires et canne blanche pour Zlatan, Jean Dujardin et Bernard Tapie

Pour dénoncer la situation, "devenue insupportable", des personnes aveugles et déficientes visuelles aujourd’hui en France, la Fédération des Aveugles et Handicapés Visuels de France sort pour la troisième année son calendrier engagé sur le thème de « La bourse ou la vue ».

Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, Jean Dujardin, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, François Fillon, Bernard Tapie et même la première Dame, Valérie Trierweiler et l'attaquant star du PSG, Zlatan Ibrahimovic, tous sont devenus aveugles et portent lunettes noires et canne blanche. Mais c'est pour la bonne cause.  « En nous permettant de détourner la sacro-sainte image de quelques politiques et de quelques people, la question que nous voulons poser est simple : dans quelle société voulons-nous vivre ? Celle de l’argent roi qui écrase tout sur son passage et singulièrement les plus faibles ? Ou voulons-nous vivre dans une société plus juste, plus humaine, respectueuse de chacun et soucieuse du progrès pour tous ? » demande Vincent Michel, Président de la FAF. A travers la 3ème édition de ce calendrier volontairement provoc', il tient à rappeler qu'aujourd’hui plus d’un million de nos compatriotes sont aveugles ou malvoyants, et que selon l’OMS, la déficience visuelle sera, avec la maladie d’Alzheimer, le fléau de demain.
"Prendre en compte la question du handicap visuel dans les politiques nationales est impératif, car il est aussi une question majeure de santé publique", poursuit le président de la Fédération des Aveugles de France. « Accessibilité de nos villes et de nos campagnes, chômage, précarité, accès à la culture et à l’éducation… Paradoxe incroyable au XXIe siècle, le siècle de la technologie de masse, être aveugle ou malvoyant est parfois plus compliqué qu’autrefois. Nous n’acceptons pas cet état de fait. Citoyens à part entière, nous avons des devoirs mais aussi des droits et singulièrement celui de vivre pleinement avec les autres", martèle en conclusion un Vincent Michel qui n'entend pas, cette année encore, baisser les bras devant la situation "insupportable" qui selon lui est le lot quotidien des aveugles et malvoyants dans notre pays.