Les Français prêts à payer plus cher pour un produit Made in France
Pour le compte d'Atol, l'Ifop a réalisé un sondage qui montre la perception positive que les Français ont des produits Made in France. L'enseigne y voit une validation sociétale de sa stratégie de relocalisation.
Ce que pensent les Français des produits fabriqués dans l'hexagone ? Que du bien, nous assure le sondage Ifop pour Atol sur le rapport des Français au Made in France. Les produits conçus en France bénéficient d'une perception particulièrement positive, souligne l'étude, chiffres à l'appui : pour 95% des Français, acheter un produit Made in France est un acte citoyen, une façon de soutenir l'industrie nationale. Selon nos concitoyens, quels mérites particuliers les produits fabriquées en France ont-ils ? "Pour plus de neuf personnes sur dix, acheter un produit français offre une meilleure garantie sur la qualité (93%), et permet de s’assurer qu’il est fabriqué selon des normes sociales respectueuses des salariés (92%). De plus, 87% des Français voient dans cette consommation locale le moyen de favoriser le respect de l’environnement", détaillent les auteurs de l'enquête.
Pour autant, les Français peuvent-ils et veulent-ils débourser plus pour consommer "français" ? Oui, mais dans une certaine mesure. Ils se disent prêts à payer plus cher un produit bleu-blanc-rouge à condition que le surcoût soit raisonnable. En effet, 40% des sondés déclarent être prêts à payer 5% plus cher et 29% de 5 à 10% plus cher. Mais pas au-delà. "Cet engagement en faveur des produits Made in France dépasse le clivage de l’âge", font observer les auteurs de l'étude : "Si les personnes âgées de 65 ans et plus, sont naturellement plus enclines à payer davantage (84%), la proportion de 18 à 24 ans prêts à payer de 5 à 10% plus cher un produit Made in France est aussi à souligner (64%)".
De façon plus générale, le sondage tend à monter que le pays de fabrication du produit est de plus en plus en élément de décision d'achat. C'est ainsi que près de 9 Français sur 10 en font un critère de choix déterminant. "Plus de la moitié des sondés (52%) déclarent accorder de l’importance au pays d’origine d’un produit, lors du passage à l’achat, et 37% avouent y être sensibles. Une préoccupation qui varie avec l’âge du consommateur : les personnes âgées de 65 ans et plus, déclarent à plus de 70% prendre en considération l’origine des produits avant l’achat, quand les 50-64 ans ou les 35-49 ans y sont sensibles respectivement à 59% et 48%", précisent les auteurs du sondage.
Sur un chapitre de politique économique, l'étude révèle enfin que pour 91% des Français, l’Etat doit nécessairement intervenir face aux entreprises qui délocalisent. Si 20% d’entre eux se prononcent en faveur d’une prise de sanctions en cas de délocalisation, 71 % estiment que l’intervention du gouvernement doit surtout prendre la forme d’une incitation en faveur de la relocalisation. « Chez Atol, nous avons l’expérience de la relocalisation, de ses avantages mais aussi des difficultés qu’il faut affronter. C’est pourquoi nous appelons à la mise en place d’une véritable politique d’accompagnement à la relocalisation et soutenons l’action du Gouvernement en faveur de la réindustrialisation de la France", déclare la direction de l'enseigne par la voix de Philippe Peyrard, Directeur Général Délégué.
Photo : Capture d'écran d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, présentant ses voeux très "cocorico" pour 2013 dans une vidéo.
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