Le Synope "indigné" par les choix de la majorité
Indignation et inquiétude du côté du Synope, qui dénonce les choix de la majorité en faveur d'une libéralisation de la vente de produits optiques dans le cadre du projet de loi Conso porté par Benoît Hamon.
"La santé visuelle des Français sacrifiée sur l’autel de la consommation !" Voilà en quels termes le Synope a accueilli les propos tenus avant-hier, en séance publique à l'Assemblée nationale, par le ministre de la Consommation et le député socialiste Razzy Hammadi, rapporteur du projet de loi sur la consommation, texte qui comprend, rappelons-le une fois encore, plusieurs dispositions relatives à l’optique. "Le Synope est animé par des sentiments de révolte et d’indignation. Il est particulièrement révoltant de constater qu’au prétexte de supposées économies – non démontrées par ailleurs – le gouvernement est prêt à sacrifier la sécurité sanitaire des Français en ce qui concerne l’accès à un équipement optique", écrit la direction du syndicat dans un communiqué. Comme d'autres, le syndicat réagit ici aux différentes prises de position de la majorité en faveur de la libéralisation de la vente de produits optiques, notamment sur Internet.
"Dans une période de crise où la préoccupation essentielle est le maintien de la compétitivité des entreprises et l’emploi, c’est toute une filière industrielle et commerciale de qualité qui est sacrifiée au bénéfice de site de vente en ligne principalement installés à l’étranger et s’approvisionnant prioritairement en Asie !", dénonce le syndicat. Pour ses représentants, la majorité a fait l'impasse sur les problématiques sanitaires liées à l'achat d'un équipement optique ou contactologique : "Aucune analyse d’impact économique ou sanitaire des mesures envisagées par la majorité n’a d’ailleurs été réalisée. C’est tout à la fois la qualité de prise en charge et des équipements, la sécurité et la santé visuelle qui sont exposées, au mépris de toute considération, à la fois des professionnels de santé qualifiés et compétents que sont les opticiens, et, bien plus grave encore, des patients !". Dénonçant "l’ambition affirmée par le Ministre (qui) est de réduire l’équipement optique au rang d’un simple bien de consommation", le Synope juge que "nous assistons ni plus ni moins à une dérégulation et à une démédicalisation de la filière de santé visuelle en France".
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