La Fnof s'oppose à tous les réseaux sans distinction
Entendue à l'Assemblée hier, la Fnof a fait valoir ses arguments contre les réseaux des Ocam, quels qu'ils soient, ouverts ou fermés. Et souligne au passage ses divergences de vue avec d'autres syndicats d'opticiens, notamment le Synope.
Auditionnée, hier 14 novembre, par la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, la Fédération nationale des Opticiens de France a remis aux députés qui y siègeaient un courrier récapitulant les motifs de son opposition à la proposition de loi n°296 qui, rappelons-le une fois de plus, plaide pour une modification du Code de la Mutualité, ce qui permettrait aux mutuelles de pratiquer des remboursements différenciés. "Cette disposition représente une atteinte à l'accès aux soins de proximité, remet en cause le principe d'indépendance des professionnels de santé et instaure une rupture du principe d'égalité devant l'impôt", y résume le président de la Fnof, Alain Gerbel, signataire de cette lettre. En marge de cette audition, celui-ci rappelle également que "la Fédération est la seule organisation syndicale d'opticiens à s'opposer à la proposition de loi de M. Le Roux et à en demander son retrait". Par ces propos, le représentant de la Fnof pointe les divergences qui peuvent exister avec d'autres instances représentatives de la profession. "La Fédération s'oppose de la même manière aux réseaux ouverts et fermés", insiste M. Gerbel qui entend bien ne faire aucune distinction entre les uns et les autres. Et d'indiquer dans la foulée que son syndicat "ne suivra pas le Synope sur toute proposition d’amendement légalisant les réseaux ouverts". En clair, c'est contre le principe même de réseau que se positionne la Fnof : "en effet, tous les réseaux sont structurés de la même manière et reposent sur deux piliers, le transfert des données nominatives de santé et des grilles tarifaires imposées. La Fédération en veut pour preuve cette année les variations de prix imposées de manière unilatérale par certains réseaux dits ouverts", conclut M. Gerbel.