Courant septembre, nous avons interrogé les opticiens sur leur niveau d’activité, leurs projets et leur état d’esprit du moment. 186 personnes y ont participé. Ce qu’il faut retenir…

1er semestre 2025 mitigé pour une majorité d’opticiens : 40 % font état d’un chiffre d'affaires en recul par rapport au S1 de 2024, et 23 % d’un statu quo. 56 % constatent un panier moyen en baisse. 

Pas ou peu de recrutement en vue : 70 % des magasins n’accueilleront pas de nouveau venu ces prochains mois. Environ 20 % disent se heurter à des difficultés pour recruter.

Autant 9 opticiens sur 10 resteront fidèles à leur(s) verrier(s) actuel(s), autant quelque 60 % veulent diversifier leur offre côté fournisseurs de lunettes. Raisons invoquées : présenter davantage de produits d’entrée de gamme ou au contraire monter en qualité. 

Téléconsultation, téléexpertise ? 74 % des opticiens n’ont aucun projet dans ces domaines. 16 % hésitent encore à se lancer. 

Près la moitié des opticiens ont programmé une formation d’ici à la fin de l’année : en santé visuelle (contacto, basse vision, enfant) pour 23 % des répondants, en marketing ou vente pour 16 %, tandis que 5 % suivront des sessions proposées par des fabricants. 

Seuls 9 % des répondants ont déjà mis en place une activité audio, et pour 17 % c’est à l’étude. Les leviers de croissance privilégiés sont surtout l’enfant et l’optique de sport, et dans une moindre mesure, la contacto et la basse vision.  Quant à l’optique hors les murs, elle n’est pertinente que pour 16 % d’entre eux. 

Si quasiment 8 opticiens sur 10 se disent intéressés par les lunettes connectées/intelligentes, le scepticisme domine toutefois sur le rôle concret de l’opticien sur ce segment émergeant mais aussi sur la portabilité réelle des équipements actuels. 

Les attentes prioritaires des opticiens vis-à-vis des syndicats ? La sécurisation des marges (cité en premier par 63 % des répondants) et la reconnaissance de nouvelles prestations (priorisée par 50 % des sondés). 

L’état d’esprit général des opticiens n’est pas franchement confiant. 76 % sont inquiets en raison du contexte économique et/ou politique, et des contraintes grandissantes sur le pouvoir d’achat des Français. 

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