Tendances conso : le porteur de lunettes parisien est-il un précurseur ?
Dans la dernière vague de notre Observatoire de l’Optique, réalisée en septembre 2023, nous avons introduit un distinguo entre les réponses des Parisiens et celles des autres Français.
Dans la dernière vague de notre Observatoire de l’Optique, réalisée en septembre 2023, nous avons introduit un distinguo entre les réponses des Parisiens et celles des autres Français. L’idée, pour nous, était de savoir s’il existe un clivage Paris-province (grandes métropoles comprises) en matière d’achats optiques. Enquête à l’appui, on peut tirer des enseignements et, surtout, quelques questions. Sur le sujet par exemple de l’importance donnée aux questions écologiques, les porteurs de lunettes habitant Paris se montrent plus sensibles. Ils sont visiblement plus réceptifs, aussi bien à la seconde main qu’à l’éco-responsabilité. 22 % des Parisiens se déclarent ainsi « très sensibles » à la possibilité d’acheter des lunettes éco-responsables ; c’est dix points de plus que pour le reste des sondés. La différence est encore plus marquée s’agissant de la seconde main : sur ce terrain, près de 30 % des Parisiens se disent « très sensibles » quand la province plafonne, elle, à 8 % à peine. De même, sur l’intérêt porté aux marques, on constate que le client parisien est plus impliqué, plus exigeant. Pour 40 % des habitants de la capitale, l’aspect notoriété de la marque/griffe des montures est l’un des critères prioritaires de choix, alors que c’est moitié moins dans l’ensemble de la population. Bref, il y a de vraies, et donc pertinentes, différences entre Paris et la province.
Sans passer en revue tous les autres items de notre enquête, sachez seulement qu’il y a à chaque fois un profil parisien qui se dégage. Ce critère – habiter Paris – est plus différenciant que, par exemple, celui de l’âge ou du sexe. Le fait qu’il existe bel et bien, comme le reflètent nos données, un comportement de consommation spécifique parisien doit nous amener à réfléchir. Dans ses intérêts et sa façon de consommer, ce porteur parisien est-il simplement à part (du reste de la population française) ou précurseur ? Autrement dit, annonce-t-il, par sa manière d’être et de se positionner sur les sujets évoqués (l’écologie, la notoriété des marques), ce que sera tôt ou tard le comportement de tous les Français ? Pour avoir des réponses claires et précises à ces questions, il nous faudra suivre l’évolution de ces indicateurs dans les prochaines vagues de notre Observatoire. Ce qui est sûr, à ce stade, c’est que les décideurs du secteur doivent avoir à l’esprit ces éléments au moment de leur prise de décisions, quelles qu’elles soient. Qu’on le veuille ou non, Paris n’est pas « la » France ; les attentes des porteurs dans la capitale et en province obéissent à des logiques différentes. Il n’est pas inutile de le rappeler…
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