Comment l’opticien peut-il mieux cibler les jeunes ?
Si, comme chacun sait, le segment des progressifs - donc le client presbyte - est de loin le plus rentable dans l’activité d’un magasin, l’opticien ne doit pas pour autant négliger sa jeune clientèle.
Si, comme chacun sait, le segment des progressifs - donc le client presbyte - est de loin le plus rentable dans l’activité d’un magasin, l’opticien ne doit pas pour autant négliger sa jeune clientèle. Bien au contraire : ce sont eux, les jeunes, qui vont, à un moment ou à un autre, devenir presbytes et, ce faisant, permettre le renouvèlement durable de la base clients. Par « jeunes », on entend ici, soyons précis, les moins de 35 ans. Pour mieux cerner les attentes, les besoins et le mode de fonctionnement de cette large catégorie, je voudrais partager ici quelques chiffres, en rapport avec le digital surtout, issus de nos propres études.
Concernant la recherche d’information sur internet avant l’achat, on se rend compte que les jeunes, donc les – de 35 ans, se renseignent bien plus que les autres typologies de consommateurs : 31 % d’entre eux. C’est 10 points de plus que les 35-54 ans et 17 points de plus que les 55 ans et plus. Ils sont donc plus digitalisés et susceptibles d’effectuer des recherches en ligne. D’où la nécessité d’avoir une présence sur le web avec, si possible, un contenu dédié… Pour les cibler, le marketing direct ne suffit clairement plus. Une visibilité adaptée sur les réseaux sociaux, que les jeunes consomment massivement, est sans doute incontournable désormais. Par ailleurs, vu qu’ils ont une sensibilité aux marques plus prononcée que les autres typologies de clients, ils se déclarent clairement intéressés par du contenu concernant les produits. Et ce dans une proportion plus importante que pour le reste de la population : 46 % des – de 35 ans (vs 32 % pour le reste de la population, et seulement 20 % pour les 55 ans et plus)
Quand on les interroge sur la prise de rendez-vous en ligne, les jeunes se montrent plus intéressés que leurs ainés. 53 % trouvent cette approche « très ou assez » pertinente ; c’est davantage que le reste de la population. Ce chiffre est d’autant plus intéressant qu’on aurait pu croire, a priori, que ce service digital séduirait d’abord les clients plus matures, à savoir les presbytes, souvent en recherche de confort dans leurs achats en général. Eh bien non ; ce sont bien les – de 35 ans qui se révèlent les plus ouverts à cette idée, sans doute parce qu’ils sont d’abord en quête d’efficacité. Réserver un créneau horaire c’est, pour eux, un gage d’accessibilité rapide à l’opticien. Ils « sécurisent » un rendez-vous sur le principe de la consultation médicale et gagnent ainsi du temps. Cela fluidifie la relation consommateur/commerçant.
Autre point sur lequel on peut attirer l’attention : l’essayage virtuel de lunettes. Questionnés sur l’utilisation de ce type de service à l’avenir, les – de 35 ans sont largement les plus partants, avec 36 % d’opinions favorables. Là encore, je pense que c’est la notion d’efficacité qui prévaut pour les jeunes. À leurs yeux, l’essayage en ligne est un gain de temps. Cela permet de faire des tests de montures diverses et variées avant leur passage effectif en magasin. Surtout, ils peuvent solliciter l’avis de leur communauté personnel en amont (en leur soumettant des photos d’eux avec différentes montures), avant d’effectuer un achat définitif.
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