Sonalto dénonce "l'opacité" et "l'immobilisme" du secteur audio
Dans une tribune, les fondateurs de Sonalto dénoncent certaines "pratiques" et "réticences" des acteurs historiques du marché de l'audio.
Pour Louis Blohorn et Maxence Petit, les fondateurs de Sonalto, si une enseigne comme Alain Afflelou Acousticien ne se développe pas aussi rapidement qu'elle l'espérait sur le créneau de la délivrance de prothèses auditives, c'est pour des raisons structurelles propres au marché de l'audio. "Afflelou met les pieds sur un marché dont les pratiques et l’immobilisme sont comparables à ce que le monde de l’optique connaissait il y a trente ans : pratiques commerciales opaques, attaques permanentes des historiques du secteur qui refusent la progression, celle-ci leur étant présupposée comme défavorable, organisation d’une pénurie de professionnels grâce au numerus clausus de formation des audioprothésistes fixé par les syndicats eux-mêmes", argumentent messieurs Blohorn et Petit. Toujours en s'appuyant sur le cas Afflelou, ils développent leur propos : "L’annonce de l’offre Tchin-Tchin adaptée à l’audition est une très bonne nouvelle pour les malentendants et pour ceux qui militent pour un meilleur taux d’équipement des français, en queue de peloton des pays occidentaux. Sonalto souhaite la bienvenue à Afflelou et se réjouit de voir le marché de l’audition évoluer malgré les réticences systématiques et donc souvent ridicules des syndicats". Dans la ligne de mire des animateurs de Sonalto se trouve notamment le syndicat phare du secteur, l'Unsaf, qui représente une partie des audioprothésistes indépendants et qui a pris position récemment contre ce qu'il estime être le "cynisme commercial" du positionnement d'Afflelou Acousticien sur le segment audio. Pour les dirigeants de Sonalto, certains des acteurs historiques veulent verrouiller le secteur à leur seul avantage. C'est pourquoi, à tort ou à raison, ils dénoncent "des pratiques ultra conservatrices de la profession qui cherche à défendre les intérêts financiers de moins de 2 500 professionnels au détriment de la liberté de commerce, de l’innovation et donc du consommateur". Ce n'est pas la première fois que la direction de Sonalto se mobilise ainsi contre les instances représentatives et emblématiques du secteur audio. Depuis 2011, elle déplore publiquement le prix trop élevé, selon elle, des prothèses.
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