"Vendre des binocles, ça rapporte !"
Extrait d'un article de Marianne, intitulé "Trouble vue". Ritournelle déjà maintes fois entendue, l'hebdo dénonce "les marges ultraconfortables" des opticiens. Et calcule ce qui, selon lui, devrait être "le bon prix" d'un équipement progressif.
Pourquoi y a-t-il toujours plus d'opticiens en France ? L'hebdomadaire Marianne actuellement en kiosques a la réponse : "Un engouement qui n'est pas dû à une passion particulière des Français pour les lunettes, mais à une réalité bien plus prosaïque : vendre des binocles, ça rapporte !". Prenant appui sur le dernier rapport de la Cour des comptes sur la Sécurité sociale, le magazine dénonce sans grande surprise les "marges ultraconfortables" des opticiens. "L'explication ? Comme l'optique est un produit d'appel des mutuelles santé, les enseignes s'arrangent toujours pour aligner la facture sur le plafond de remboursement auquel le client a droit", décrit Marianne. Et de rappeler, pour étayer son affirmation, les données issues de l'enquête UFC-Que Choisir dont, rappelons-le, le contenu a été vivement contesté par le secteur : "L'UFC-Que choisir a calculé qu'un commerçant faisait une marge brute de 120 % sur une monture de créateur et de 236 % sur une sans-marque. Les verres lui rapportent encore plus : 304 % sur des progressifs, 342 % sur des unifocaux". Pour conclure, Marianne se livre à son tour à un petit calcul. Pour l'hebdo, le prix moyen actuel d'une lunette sans marque avec progressifs se chiffre à 449 euros HT alors qu'un "prix raisonnable" devrait tourner autour de 250 HT.
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