"Casser la logique du prix élevé des lunettes en France"
Revue de presse. Nous avons lu pour vous Le Parisien d'aujourd'hui qui se penche sur les différents moyens qu'ont les Français de réduire leurs dépenses de santé en optique.
Les dépenses de santé en optique et, accessoirement, les frais dentaires, font une nouvelle fois la Une du Parisien. "Se soigner moins cher, c'est possible", titre le quotidien de ce jour qui évoque la "proposition de loi (examinée aujourd'hui par les députés_ndlr) qui propose de mieux rembourser les patients lorsqu'ils font appel au réseau de soins de leur mutuelle". Et, rappelle Le Parisien, ce n'est pas la première fois que le législateur se penche sur le bien-fondé, ou non, d'une évolution du cadre juridique des mutuelles. De fait, depuis 2010, c'est la troisième fois qu'un "texte va tenter de corriger le Code de la mutualité et permettre enfin à ces organismes de mieux rembourser leurs adhérents quand ils consulteront un professionnel de santé ayant adhéré à leur réseau de soins". Déposé par les socialistes ce texte, prend soin de préciser le quotidien, est loin de faire l'unanimité et "suscite une vive hostilité des médecins et des opticiens" au nom de la défense "du libre choix du praticien". Le libre choix, c'est du reste ce qui semble le plus préoccuper certains Français dont le journal a recueilli les avis dans un micro-trottoir. Apparemment ces Français interrogés ne se montrent pas foncièrement hostiles à l'idée d'être orientés vers une "liste de praticiens pour payer moins cher" ; toutefois, ils posent pour la plupart des conditions : que les prestataires référencés par les réseaux soient vraiment qualifiés, qu'ils se situent à proximité ou encore que la baisse du reste-à-charge soit vraiment significative.
Parallèlement, le quotidien passe en revue les moyens qui, en dehors du fait de se rendre chez un praticien agrée, existent actuellement pour payer son équipement moins cher. Sans surprise, Le Parisien cite ici le cas des sites de vente en ligne de lunettes sur lesquels, assure-t-il, les tarifs sont souvent inférieurs de 30 à 50 % à ceux pratiqués en magasins. Plus intéressant, il s'attarde également sur le cas de Hans Anders, la chaine low-cost qui s'est implantée dans l'Hexagone il y a quelques années avec la volonté, résume le quotidien, de "casser la logique du prix élevé des lunettes en France". François-Xavier Jombart, le directeur général France, explique au journaliste que si son enseigne peut rivaliser avec les e-opticiens en matière de tarifs c'est avant tout parce qu'elle pratique une réduction drastique de ses coûts fixes (avec, notamment, "une faible dépense marketing-publicité") et réalise d'importants volumes (le groupe vendrait un million de lunettes chaque année). Mais le quotidien met surtout l'accent sur le paradoxe que représente une telle enseigne : "Hans Anders peine à se développer en France parce que les règles des mutuelles pour être référencés nous pénalisent", confie M. Jombart dans les colonnes du quotidien. Et de citer, entre autres exemples, le fait qu'une "grande mutuelle impose d'avoir plusieurs fournisseurs de verres pour faire partie de son réseau" ; or Hans Anders n'a qu'un seul et unique fournisseur dont, d'ailleurs, il tait jalousement le nom. De ces modalités d'adhésion trop contraignantes à ses yeux, M.Jombert attend maintenant qu'elles évoluent vers plus de souplesse.