Puces rétiniennes : du changement en vue
Recouvrer la vue sinon totalement, en tout cas partiellement, c'est le rêve de millions de non-voyants de par le monde. Nano Retina travaille en ce moment à l'élaboration d'une puce bionique implantable directement sur la rétine.
Cette société, dont les laboratoires sont basés à Herzilya en Israël et à Dallas au Texas, développe très activement des puces rétiniennes artificielles ultra petites, à haute résolution et faciles à implanter, spécialement conçues pour restaurer la vue des personnes souffrant d'une dégénérescence de la rétine. Ces rétines dîtes bioniques intègrent divers composants nanométriques sur une surface plane de la dimension d’un ongle d’enfant. L’objectif de ce projet, dont les premiers essais cliniques sur l'homme pourraient avoir lieu en 2013, est de réaliser une nouvelle génération d’implants rétiniens de dimension microscopique capables de pallier le dysfonctionnement de la rétine endommagée, sans avoir à recourir à une intervention chirurgicale traumatisante pour le patient. Ici, il n'y aurait qu'une simple anesthésie locale pour une petite incision de quelques millimètres dans la sclère (cette membrane qui forme le "blanc" de l'oeil) en vue de fixer l’implant au-dessus de la rétine endommagée. La procédure opératoire durera à peine une demi-heure. Pour être plus précis encore, cette puce bionique se compose d'un petit imageur, semblable à celui utilisé dans un appareil photo numérique, d’une interface électronique munie d’un réseau d’électrodes amené à stimuler le nerf optique pour envoyer les données visuelles – collectées par la puce – au cerveau. L’implant sera alimenté par une source extérieure intégrée dans une paire de lunettes spéciales que devra porter le patient.
À lire aussi :