Préjugé chinois sur le port de lunettes
Une étude financée par Essilor vise à sensibiliser parents, enseignants et responsables de la santé publique chinois à l'importance d'une bonne correction visuelle.
Dans les régions rurales en Chine, un préjugé tenace a la peau dure, qui veut que porter des lunettes contribue à détériorer la vue. Cette idée reçue explique en grande partie le faible taux d'équipement des élèves ayant des troubles oculaires. Voilà pourquoi plusieurs milliers d'entre eux, âgés de 8 à 9 ans et issus de centaines d'écoles de zones rurales du Nord-Ouest du pays, vont prendre part à un projet de recherche destiné à montrer le lien entre correction de la vue et réussite scolaire. L'étude, financée par Essilor, est menée par le Rural Education Action Project (REAP), qui aide les décideurs politiques à mettre en oeuvre des solutions pour répondre aux défis en matière de santé et d'éducation en Chine. Outre les professionnels de la vue chinois, on trouve au coeur de ce partenariat des chercheurs américains de l'université de Stanford. "Il existe aujourd'hui très peu de données fiables sur la corrélation entre amélioration des performances scolaires et port de lunettes pour les enfants qui en ont besoin", constate Éric Bernard, le président d'Essilor Chine. Prévue pour durer deux ans, cette étude, poursuit-il, "apportera des informations précieuses sur le sujet et permettra de sensibiliser les parents et les enseignants sur les troubles de la vue et leurs traitements. L'étude examinera également différentes solutions de prise en charge des problèmes de vue des écoliers". Les résultats de l'étude seront présentés au Conseil d'Etat et au ministère de l'Éducation chinois en vue de "mettre au point des solutions répondant aux attentes de cette catégorie de population", conclut M. Bernard.