Optiswiss de retour du Sahara
Dans le cadre de "Sahara à perte de vue", sa 6ème action humanitaire dans le Sud marocain, le verrier helvète a mobilisé et fait travailler ensemble quatre nationalités d’opticiens, suisses, français, allemands et danois.
La 6ème édition de l’action humanitaire d’Optiswiss s’est déroulée du 21 avril au 6 mai dernier à Targhijt, une commune de la province de Guelmim, dans le Sud marocain. Près de 90 opticiens et ophtalmologistes se sont relayés sur le terrain pour équiper la population locale en lunettes correctrices. Sur place, pas loin de 2 000 examens de vue ont été réalisés et 1600 paires de lunettes délivrées en une douzaine de jours. Un bilan jugé satisfaisant par Olivier Jean-Mairet, Sales Manager et maître d’œuvre de l’organisation :« Nous avons réalisé beaucoup d’examens de vue, auprès des plus de 50 ans notamment mais aussi des enfants. Dans la région, les besoins des enfants sont importants. Faute de médecins, et donc de possibilités de consulter, les enfants, les adolescents et les jeunes adultes touchés par des problèmes de vue sont freinés dans leur apprentissage et leur intégration sociale », commente-t-il. Et de préciser : « Nous rencontrons ici des corrections extrêmes, des très fortes myopies en particulier. Cette année, nous avons écoulé une grande partie de notre stock de verres spéciaux de – 16 à – 28 dioptries ».
Succès sanitaire, cette opération est aussi, à bien des égards, une réussite multiculturelle. De fait, l’action humanitaire d’Optiswiss a mobilisé cette année des opticiens et ophtalmologistes de quatre nationalités, issus de formations optiques différentes et parlant pas moins de cinq langues différentes… Suisses français, Suisses allemands, Suisses italiens, Français, Allemands et même Danois se sont ainsi côtoyés pendant toute la durée de l’opération sur le site de la mission. « Faire travailler ensemble autant de nationalités demande beaucoup de doigté, il faut respecter les méthodes et les spécificités de chacun », souligne Olivier Jean-Mairet. Sans parler de la multiplication des interprètes permettant aux opticiens de communiquer avec une population locale qui parle majoritairement le berbère ! Mais pour Denis Zaugg, Pdg d’Optiswiss, la mobilisation d’opticiens de plusieurs pays est une chance : « Nous avons été très heureux de cette collaboration qui reflète l’internationalisation croissante de l’entreprise et notre propre tradition multiculturelle". La société Optiswiss est en effet située à Bâle, au confluent de trois pays.