Opticiens, gardez un oeil sur les 18-30 ans… voici pourquoi
Une récente enquête OpinionWay pour le média 20 Minutes s’intéresse aux comportements des 18-30 ans en matière de réflexes-santé. L’occasion de rappeler à quel point les opticiens, pour cette frange de la population, peuvent apparaître comme des professionnels de première intention.
C’est un peu docteur IA… Près d’un tiers des 18-30 ans, ce qui est déjà énorme, recourent en effet à l’intelligence artificielle lorsqu’ils rencontrent un problème de santé, quel qu’il soit, apprend-on dans la dernière enquête #MoiJeune réalisée par OpinionWay pour notre confrère 20 Minutes*. Pour 11 % d’entre eux, consulter l’IA est même le tout premier réflexe, devant la recherche Google… Si quasiment 6 jeunes sur 10 interrogent d’abord internet ou l’IA dès qu’ils ont des symptômes, ce réflexe reste toutefois ambivalent, comme le souligne l’institut d’études : « Deux tiers estiment que ces recherches sont néfastes, faute de fiabilité (43 %) ou parce qu’elles génèrent davantage de stress (24 %). Les consultations en cabinet et l’entourage familial ou amical restent donc des repères essentiels. » Si cette enquête ne fait pas de focus particulier sur la santé visuelle, on peut cependant en tirer un premier enseignement : accessibles facilement partout en France, les opticiens sont plus que jamais légitimes à se poser en interlocuteurs de première intention auprès de cette catégorie spécifique de la population.
La profession doit donc s’adresser régulièrement à ces jeunes adultes, et d'abord sur un mode santé : pour les sensibiliser au bien-être visuel, contrôler leur vue et, si besoin est bien sûr, les orienter vers un ophtalmologiste. Et ce d’autant plus que deux tiers des sondés de l’enquête OpinionWay rapportent avoir déjà connu une errance médicale, c’est-à-dire des difficultés à obtenir un diagnostic fiable. Si les opticiens ont tout intérêt à communiquer vers cette frange de la population, c’est donc aussi parce que son premier réflexe (pour 40 % des répondants), face à un symptôme, est d’attendre que ça passe… De fait, seuls 13 % des personnes interrogées cherchent d’emblée à consulter un professionnel de santé. Enfin, dernière chose à relever dans cette enquête, l’aspect financier qui semble décidément peser lourd pour les 18-30 ans : quasiment 7 jeunes sur 10 font état d’un renoncement à se soigner en raison du prix estimé trop élevé. L'optique est-elle concernée par ce renoncement aux soins ? Encore une fois, l’enquête ne zoomant pas sur la santé visuelle en particulier, on ne sait pas ce qu’il en est précisément de ce poste de dépenses dans le budget souvent contraint des jeunes.
* Enquête réalisée en ligne du 4 au 17 septembre 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 533 jeunes âgés de 18 à 30 ans, selon la méthode des quotas.
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