Comme il l’avait récemment fait au moment de la nomination du Premier Ministre, le Syndicat National Autonome des Orthoptistes (SNAO) saisit l’occasion de l’entrée en fonction d’un nouveau gouvernement pour mettre en avant ses priorités.

Dès la nomination de Michel Barnier à Matignon, le Syndicat National Autonome des Orthoptistes (SNAO) avait interpellé le Premier Ministre via un communiqué. Mélanie Ordines, sa présidente, réitère à nouveau l’exercice en saisissant cette fois l’occasion de l’entrée en fonction des ministres de la Santé (Geneviève Darrieussecq), de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Patrick Hetzel) et enfin des Solidarités (Paul Christophe). La porte-voix du SNAO veut croire que ces « nominations ouvrent une nouvelle ère pour la santé publique et la formation des professionnels de santé, dans un contexte où la confiance des Français envers le système de santé est fragilisée », estime-t-elle dans un communiqué daté du 25 septembre. Et l’instance syndicale de braquer à nouveau le projecteur sur ce qu’elle estime être « des sujets cruciaux pour l’avenir de notre profession et de l’organisation des soins en France ». « Nous soulignons l’inquiétude croissante des orthoptistes face à l’absence de prise en compte des nombreuses alertes que nous avons portées, notamment en matière de fraude et d’exercice illégal de notre profession. (...) Ces dérives fragilisent l’ensemble du système et contribuent à la méfiance entre les professionnels de santé et les pouvoirs publics », écrit Mélanie Ordines, faisant une piqûre de rappel à propos, notamment, des récentes affaires judiciaires concernant certains centres ophtalmologiques. Son souhait est clairement affiché : « Nous espérons que sous votre impulsion, la fraude ne sera plus associée aux professionnels de santé, et que des mesures concrètes seront prises pour renforcer la transparence et la sécurité des soins », écrit la présidente du SNAO à l’adresse des ministres nouvellement en poste.

Parmi les « grands projets à venir » auxquels l’organisation professionnelle entend bien être associée, il y a l’autonomie des aînés : « La vision est un facteur essentiel d’autonomie, et nous demandons à être intégrés dans les discussions et les réformes à ce sujet », fait valoir le syndicat. Autre sujet de préoccupation à ses yeux : la réingénierie de la formation d’orthoptie. « C’est désormais une priorité absolue pour améliorer le parcours de soin visuel en France », considère Mélanie Ordines. Ce qu’elle attend ? Le passage - « vital », selon elle - du diplôme d’orthoptie au niveau Master, « en adéquation avec les besoins croissants de notre système de santé ». C’est par ailleurs dans le cadre de cette réforme souhaitée que le SNAO espère aussi la création d’une section au Conseil National des Universités (CNU), « afin de structurer et valoriser la recherche en orthoptie, qui est indispensable à l’avenir de notre profession ».

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