Fnof : "L'UFC-Que Choisir doit rendre des comptes"
Invitée par la Fédération nationale des opticiens de France à s'expliquer sur certaines modalités, contestables à ses yeux, de sa récente enquête sur le marché de l'optique, l'association UFC-Que Choisir n'a pas donné suite.
"Trop c’est trop ! Les opticiens en ont marre des attaques médiatiques répétées dont ils sont la cible". Le 23 avril dernier, prenant connaissance de l'étude menée par l’UFC-Que Choisir qui dénonce les « marges exorbitantes des opticiens, des frais fixes trop élevés et des dépenses marketing inconsidérées", la Fnof publiait sur son blog ce message d'exaspération. Si Alain Gerbel, le président du syndicat, n'a pas voulu, à chaud, se jeter dans l'arène médiatique, il n'en a pas moins rapidement réagi contre cette enquête de l'UFC-Que Choisir qu'il juge "résolument à charge". Suite à cette publication, il a donc invité par courrier Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, « à rencontrer, lors d’un débat public, des acteurs de la filière optique afin qu’il puisse expliquer la façon dont l’étude a été réalisée.» Dans ce courrier adressé en date du 27 avril dernier au président de l'association de consommateurs, Alain Gerbel écrit ceci : « Votre revue a publié dernièrement une enquête sur l’optique dont le contenu et les conclusions nous ont surpris. La Fnof, principale organisation syndicale d’opticiens, n’a pas pour habitude de répondre par médias interposés. C’est pourquoi je vous propose de rencontrer, lors d’un débat public, des acteurs de la filière optique afin que vous puissiez nous expliquer la façon dont vous avez réalisé cette étude. Je me tiens à votre disposition pour définir avec vous les modalités pratiques du débat si vous en acceptez le principe. »
Jusqu'à aujourd'hui, soit plus de deux semaines après l'envoi de ce courrier, Alain Bazot ne s'est pas manifesté. Joint par téléphone ce matin, M. Gerbel s'interroge sur la nature de ce silence radio : "Si l'étude était aussi sérieuse et solide que ça, M. Bazot se serait empressé de nous répondre et de s'expliquer publiquement sur les modalités de cette enquête". Et d'ajouter : "l'UFC Que-Choisir doit aussi rendre des comptes. On n'a pas le droit de salir une profession gratuitement". En absence de réponse de l’UFC Que choisir, le syndicat se réserve maintenant "toutes possibilités de recours devant les instances politiques et judiciaires du pays. »
Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.