Pour la 6ème année consécutive, le CSA a réalisé pour le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) une enquête sur les délais d’obtention d’un rendez-vous. Si des disparités géographiques persistent, les délais continuent de s’améliorer globalement.

C’est un peu mieux chaque année. « Cette nouvelle enquête confirme la baisse continue des délais de prise de rendez-vous. Cette année, 60 % sont obtenus en moins de 30 jours ! Cela confirme que les efforts de la filière portent leurs fruits et que nous allons dans la bonne direction. Le plus difficile en termes de démographie médicale est désormais derrière nous : aujourd'hui, nous constatons que le nombre d’installations a dépassé celui des départs à la retraite, ce qui est encourageant pour l'avenir », résume le Dr Vincent Dedes, à la tête du SNOF. L’étude menée pour la 6ème année consécutive par le CSA* constate en effet une nouvelle diminution du délai d’obtention d’un rendez-vous en ophtalmologie. En moyenne, dans le cas d’un simple contrôle périodique (scénario 1), les délais ont été raccourcis de 22 jours, soit trois semaines (46 jours vs. 68 jours en 2019). On l’a dit précédemment, 60 % des rendez-vous sont dorénavant donnés à l’horizon d’un mois et 25 % sont obtenus en moins de 7 jours. « Ces résultats viennent s’ajouter à la hausse de rendez-vous obtenus (+ 11 % depuis 2019) qui s’explique notamment par le développement rapide du travail aidé, le développement des cabinets multiples, l’efficacité croissante des protocoles organisationnels et la stabilisation de la démographie des ophtalmologistes », a tenu à souligner le Dr Dedes lors d’une récente conférence de presse début octobre. Notons que dans le cas d’apparition de symptômes (un scénario qui est différent, donc, de celui du simple contrôle périodique), l’amélioration est également significative : le délai médian est ainsi passé de 10 jours en 2019 à 5 jours en 2024, soit une baisse de 50 %. Le délai moyen est quant à lui passé de 27 jours à 7 jours, soit une diminution de 20 jours en 5 ans. On retiendra également que cette année encore, les délais de rendez-vous décrochés via internet sont plus courts que ceux obtenus par téléphone (4 jours de moins, écart assez stable depuis 2020).

L’intérêt de l’étude du CSA pour le SNOF, c’est qu’elle dresse aussi un panorama géographique assez précis. Depuis 2019, dans le cas du scénario 1 (contrôle périodique), 11 régions sur 13 voient leurs délais s’améliorer, notamment celles où les délais étaient les plus longs avec -69 jours en Normandie, -60 jours en Occitanie, -56 jours en Bretagne, -40 jours en Hauts-de-France et -34 jours en Centre-Val de Loire. Les délais de RDV sont « globalement satisfaisants », insiste-t-on en évoquant particulièrement l’Île-de-France (10 jours) ou la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (12 jours), deux territoires fortement demandeurs en soins visuels car très denses démographiquement. « Par internet, une nette amélioration est observée depuis l’année 2019 en Occitanie (-54 jours), Bretagne (-52 jours), Normandie (-45 jours) et PACA (-35 jours) », relève également l’étude. En resserrant la focale sur les dix plus grandes villes de France, l’enquête montre que huit villes sont passées sous la barre des 20 jours de délai médian (Paris, Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Bordeaux et Lille), soit quatre villes de plus qu’en 2022. « Depuis 2019, dans le cas d’un contrôle périodique, Montpellier et Toulouse observent des délais raccourcis de deux mois, Strasbourg des délais réduits d’un mois et demi ainsi que Lille et Lyon d’un mois », peut-on lire dans la synthèse des résultats. Ce qui signifie que les délais de rendez-vous non urgents sont devenus acceptables dans la plupart des grandes métropoles hexagonales. Bref, il y a du mieux partout et dans tous les cas de figures (contrôle périodique ou apparition de symptômes) et canaux utilisés (rdv téléphonique ou par internet). Le syndicat des ophtalmos considère que cette dynamique doit encore être amplifiée : « Les résultats de cette année révèlent une nouvelle fois le potentiel du schéma organisationnel développé par le SNOF en collaboration avec les autres professionnels de la filière visuelle. Notre travail n’est pas encore terminé et nous poursuivons nos efforts pour un accès aux soins en présentiel facilité quel que soit le lieu d’habitation. »

 

* Enquête réalisée du 30 mai au 14 juin 2023, en France métropolitaine, par l’institut CSA Research, auprès d’un échantillon représentatif de 2 436 médecins ophtalmologistes pour l’enquête téléphonique.

 

 

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