Xavier Fontanet : "Ne diabolisons plus les grands patrons !"
En recevant le prix du Manager de l'année 2011, Xavier Fontanet, le président d'Essilor, voit sa philosophie de la confiance mise à l'honneur.
Ils étaient nombreux, mardi soir, à s'être déplacés au Conseil Économique et Social d'Île de France pour la cérémonie de remise des Prix du Nouvel Économiste. Parmi les lauréats 2011 figurent Margarita Louis-Dreyfus, Bernard-Henri Lévy mais également Xavier Fontanet, récompensé dans la catégorie "Manager de l'année". Il succède ainsi à Guillaume Pépy, pdg de la SNCF et Nicolas de Tavernost, président de M6, respectivement récipiendaires de ce prix en 2009 et 2010. Ce qui vaut à Xavier Fontanet cette distinction ? Au-delà de l'optimiste naturel de l'intéressé, et même "viscéral" selon son propre mot, ce prix vient saluer la philosophie de la confiance dont il a fait le maître mot de son parcours et de sa relation aux autres. Fervent défenseur d'un libéralisme humaniste et responsable dans un livre publié il y a quelques mois et qui continue de rencontrer un écho certain, Xavier Fontanet dit avoir toujours travaillé à la mise en oeuvre, au sein d'Essilor, d'un "climat de confiance". Un mot qui pour lui entraîne nécessairement performance et excellence, comme il s'en est expliqué lors d'un entretien accordé à Fréquence Optic en mai dernier. Et à ses yeux, dans la morosité ambiante qui caractérise l'économie, c'est une valeur qui fait cruellement défaut. Interviewé par Le Nouvel Economiste, il demande que soient recrées les conditions nécessaires à l'action d'entreprendre, et même à l'esprit d'aventure, et souligne l'urgence d'en finir, en France, avec la "diabolisation des grands patrons".
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