Échange, durant le Silmo, avec Walter Pirinoli, qui fait partie du trio ayant racheté la maison JF Rey l’année dernière. On évoque avec lui le travail créatif et la spécificité du positionnement de la marque.

« Nous continuons et continuerons à créer la surprise chez nos clients. Ce sera encore et toujours notre priorité ». Ainsi s’exprime le toujours très courtois et posé Walter Pirinoli (photo), l’un des membres du trio qui a repris la marque JF Rey il y a un an (et que l’on connait aussi comme étant par ailleurs le dirigeant de Visioptis). Nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui au Silmo, sur le stand de la marque tricolore où régnait une belle effervescence. Avec le recul d’une année aux manettes de la société, Walter Pirinoli assure que « le plus difficile à trouver pour une maison comme JF Rey, c’est l’équilibre entre créativité de l’inspiration et portabilité des produits ». Et notre interlocuteur d’expliquer comment fonctionne désormais le pôle création en interne : « Nous avons impulsé une manière plus collective de travailler. Nos designers viennent de tous les horizons, souvent de secteurs autres que la lunetterie et d’origines étrangères, et c’est précisément ce qui fait la richesse de la maison. Cet éclectisme stylistique est précieux car c’est la marque de fabrique de JF Rey en France comme à l’étranger ». L’international, rappelons-le, c’est le gros des ventes de la marque puisque l’export pèse pour 70 %, un ratio qui devrait se maintenir à l’avenir.  Et en France, quel est le profil-type du client opticien ? « Difficile de répondre à cette question », hésite notre interlocuteur qui souligne que les lunettes JF Rey, par leur diversité, peuvent aussi bien « nourrir l’offre d’un opticien purement créateur que venir étoffer les linéaires d’un magasin généraliste ayant une clientèle CSP + en recherche de produits audacieux. J’ai envie de dire que nos clients sont à l’image de nos produits : multiples et variés ».

En charge du marketing et de la gestion courante de l’entreprise, Walter Pirinoli chapeaute donc aussi le design et « c’est une expérience qui se révèle chaque jour plus stimulante » confie-t-il, sincèrement émerveillé par le patrimoine de l’entreprise et par le défi de lui donner un avenir. Il faut entendre l’intéressé vous parler, avec de la ferveur dans la voix et des étoiles dans les yeux, du travail d’équipe qui permet de faire émerger les nouvelles collections maison : « Pour moi qui étais jusque-là habitué à travailler en solo pour mon autre société (Visioptis_ndlr), je dois dire que l’échange avec tous les créatifs est ce qu’il y a de plus enrichissant », admet-il, volontiers admiratif des collaborateurs qui font vivre en commun l’ADN de la société. Marin dans l’âme fort d’un passé sportif de skipper, lui se perçoit d’abord comme « un capitaine » indiquant le cap à suivre. Il use aussi de la comparaison musicale en se décrivant comme « chef d’orchestre » des compétences en interne. « Nous avons chez nous beaucoup de talents et il y a une émulation très constructive pour renouveler sans cesse toutes les gammes, de l’adulte à l’enfant. » Forte de sa nouvelle gouvernance collégiale pour s’adapter au mieux à tous les marchés, la marque entend donc poursuivre son développement (une croissance à deux chiffres depuis le rachat) sous le signe d’une créativité durablement surprenante. « On a le vent en poupe parce qu’on a une identité vraiment authentique, conclut Walter Pirinoli en clin d’oeil à une expression de marin. À nous de continuer à la cultiver ».  

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