Krys Group dévoile les résultats de la 7ème édition de son Observatoire de la vue des enfants réalisé avec Ipsos. Les familles interrogées font état de difficultés d’accès grandissantes à un ophtalmologiste.

Mené par Ipsos pour le compte de Krys Group, l’Observatoire de la vue des enfants*, 7ème édition du genre, livre ses enseignements du moment. On en retiendra plus particulièrement le point sur la situation de l’accès aux soins ophtalmologiques. Les familles interrogées dans cette enquête disent éprouver de sérieuses difficultés d’accès à un prescripteur. « Plus de la moitié des parents (53 %) mentionnent qu’il est compliqué d’obtenir un rendez-vous chez un spécialiste pour leur enfant. 45 % des Français jugent d’ailleurs mauvais, voire très mauvais les délais d’attente pour consulter un ophtalmologiste », peut-on lire dans la synthèse de cette étude qui, à sa manière, vient sinon contredire, du moins nuancer le baromètre que le Syndicat national des ophtalmologistes de France consacre, de son côté, aux délais d’obtention d’une consultation.

Dans sa lecture des résultats de l’Observatoire, Krys Group fait remarquer que « la situation est d’autant plus alarmante qu’elle s’est dégradée en l’espace d’un an. Les familles qui souhaitent prendre un premier rendez-vous pour leur enfant doivent en moyenne contacter plus de 2 ophtalmologistes avant d’obtenir une consultation. 18 % des parents indiquent même avoir dû contacter plus de 4 ophtalmologistes pour avoir une date de rendez-vous. Les parents qui n’ont besoin de contacter qu’un seul cabinet ne sont que 48 %, soit 5 points de moins qu’en 2022 », nous précise-t-on encore. Ces moyennes masquent, notons-le, d’importantes disparités géographiques. La synthèse attire l’attention sur le fait que « l’écart se creuse entre la région parisienne et le reste de la France, créant une santé à deux vitesses ». Estimés à 1,7 mois dans l’agglomération de Paris, les délais moyens d’attente entre la prise de rendez-vous et la consultation peuvent grimper jusqu’à 4,6 mois en zones rurales. La distance moyenne pour se rendre chez l’ophtalmologiste varie également du simple au double entre la capitale et les espaces ruraux : 20,4 km ici contre 40,5 km là, sachant qu’elle s’établit à 25,3 km pour l’ensemble de la France.
 
Faute de pouvoir accéder rapidement à un rendez-vous, les familles semblent de plus en plus se montrer réceptives à l’idée de tester la télémédecine. L’Observatoire indique ainsi que 70 % des parents seraient prêts, désormais, à consulter un ophtalmologiste à distance, afin de bénéficier d’une prise en charge dans les dix jours. « Pour 7 parents sur 10, cette téléconsultation pourrait se faire chez un orthoptiste ou un opticien via un système de télémédecine par Internet. Une proportion stable depuis plusieurs années, mais qui ne cesse néanmoins d’évoluer à la hausse, surtout pour les téléconsultations chez l’opticien qui gagnent 5 points cette année », souligne Krys Group.

* Étude menée du 1er au 14 septembre 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 parents d’enfants scolarisés âgés de 3 à 10 ans.

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