Porteurs et complémentaires santé s'interrogent parfois sur le bénéfice réel des nouveaux produits. Sont-ils vraiment innovants ou seulement des coups marketing ? En faisant homologuer scientifiquement ses protocoles de tests, Essilor veut que seul le porteur soit juge de la qualité d'un verre.

En l'absence d'organisation officielle pour conduire des tests au porté, chacun est plus ou moins libre d'établir sa méthode. Essilor a pour sa part choisi de travailler sur un protocole qui, aujourd'hui, est scientifiquement validé par les équipes du professeur Sahel, un expert mondialement reconnu en ophtalmologie à la tête d'une unité de Recherche INSERM à l'université Pierre et Marie Curie. Depuis 1978, Essilor teste ses toutes dernières générations de verres en conditions réelles, avec des porteurs, avant toute commercialisation. 200 tests ont ainsi été menés depuis 2004 sur les marques Varilux, Crizal ou encore Xpério avant leur lancement auprès de quelque 15 000 porteurs. À présent, le groupe a obtenu l'agrément de ses protocoles après une analyse rigoureuse des procédures et du processus par l'équipe du professeur Sahel. Cette homologation scientifique garantit notamment l'absence de biais dans la méthodologie Essilor, une taille d'échantillons statistiquement significative et une analyse statistique approprié. Plus concrètement, ces tests au porté comparatifs consistent à évaluer la performance d'un nouveau design par rapport à celle obtenue avec des verres de conception antérieure ou des verres concurrents. Ils sont menés de manière croisée et en double aveugle : ni le testeur ni le porteur ne connaissent l'identité du verre. Les équipements sont portés pendant deux semaines, et avec la même monture, tout au long du test. Essilor indique que les premiers résultats fournis par ce protocole "attestent de la nette préférence des porteurs de Varilux Physio 2.0 par rapport à Varilux Physio et de Varilux Comfort New Edition par rapport à Varilux Confort". Une façon d'adresser un message clair aux dubitatifs : tous les verres ne se valent pas et ils diffèrent par leur performance au quotidien.

 

Photo : le Pr. Sahel à la tribune lors de l'inauguration de l'Institut de la Vision.