Des menottes en forme de lunettes. C'est l'image choc d'une campagne que Lynx Optique vient de lancer pour sensibiliser le grand public aux bonnes pratiques commerciales.

Fausses factures, fraude à la mutuelle, surfacturation des verres pour absorber le coût de montures plus chères... Devant ces dérives, Lynx Optique affiche une position ferme en informant ses clients des risques encourus en cas d’arrangements de factures et de bidouillages, via une campagne de communication déployée en magasin depuis la fin avril. Pourquoi cette campagne ? Parce que l'achat de lunettes et les tarifs appliqués par les opticiens paraissent souvent complexes et opaques aux yeux des consommateurs. Et parce que le manque d’information sur les technologies des verres, qui atteignent parfois des montants très importants, peut créer de la méfiance chez certains clients et entraîner le recours à des pratiques illégales. Cette démarche s’inscrit plus globalement dans le cadre de la charte déontologique adoptée par les 4 enseignes (Lun's, Vision Plus, Krys, Lynx Optique) de Krys Group en mars 2010. "Gage d’un professionnalisme référent et d’une éthique commune, cette charte impose aux opticiens de fournir les documents permettant l’identification aisée des caractéristiques de l’équipement vendu", explique l'enseigne dans un communiqué avant de poursuivre : "A ce titre, Lynx Optique rappelle que tous ses équipements sont livrés avec une carte de vue Lynx ou d’authenticité Essilor. La charte de déontologie impose également aux opticiens de conserver en toute circonstance une attitude loyale et respectueuse envers ses clients et les organismes d’assurance maladie". En clair, à travers sa campagne de communication, Lynx Optique bouscule ses clients avec un ton volontairement provocant et les avertit que ce qu'on appelle pudiquement "l'optimisation de facture" est un délit puni par la loi, passible de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.