D'après l'Ifop, l’intensification de la campagne bénéficie au candidat de l’UMP.  Nicolas Sarkozy gagne 10 points en un mois dans les intentions de vote des dirigeants de TPE.

La troisième vague de  l’enquête Ifop pour le compte de Fiducial auprès des  dirigeants de TPE pour connaître leurs orientations et leurs motivations électorales montre la cristallisation des intentions de vote sur les deux candidats pressentis pour le second tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande. L’enquête reflète en effet la bipolarisation autour des candidats UMP et PS. Lorsqu’on interroge les patrons de TPE sur la force politique qu’ils souhaitent voir remporter l’élection présidentielle, la droite arrive en tête (36 %), devant la gauche (23 %) et le centre (12 %). A noter cependant qu’à un mois et demi du second tour, près d’un quart des interviewés ne se prononcent pas.
Les intentions de vote au premier tour sont toujours, et de façon plus marquée encore qu’auparavant, en faveur de Nicolas Sarkozy. De fait, après son annonce officielle de candidature et le discours de Villepinte, le président sortant gagne 10 points en un mois (44 % contre 34 % en février), alors que François Hollande en perd 4 (19 % contre 23 % en février). Quant au candidat centriste, François Bayrou, il voit également son potentiel électoral baisser de 3 points (16 % contre 19 % en février). Au second tour, Nicolas Sarkozy l’emporterait à 66 % contre François Hollande (34 %).

Le candidat de l’UMP reste, selon les dirigeants de TPE, le plus légitime pour agir sur les deux sujets qui les préoccupent le plus, à savoir l’emploi et le pouvoir d’achat. Les patrons de TPE sont majoritairement opposés (57 %) à la création d’une tranche d’imposition sur le revenu à 75 % pour les personnes gagnant plus d’un million d’euros car d'après eux elle inciterait les personnes les plus riches à quitter la France. Pour autant, 42 % pensent que cette mesure contribuera à une plus grande justice sociale, soit un niveau qui n’est pas négligeable. S'agissant des mesures jugées par les dirigeants de TPE comme étant les plus efficaces pour lutter contre le chômage, l'enquête place en tête la proposition de l’UMP de porter à un million le nombre d’apprentis (85 % d’opinions favorables) suivie par la proposition du PS de créer un contrat de génération dans les entreprises (72 % y adhèrent). Enfin, plus d’un dirigeant sur deux (54 %) approuvent également la création de 150 000 emplois d’avenir pour faciliter l’insertion des jeunes (proposition du PS) ainsi que la mise en place d’un contrat de travail unique à durée indéterminée qui pourrait être interrompu avec des indemnités fixées à l’avance (53 % sont favorables à cette proposition du Modem).

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