"Le désir de consommer est présent mais le consommateur est désabusé"
Coup d'oeil sur le dernier n° des Cahiers de la Consommation, publiés par Pair Conseil, spécialiste des études économiques appliquées aux enjeux du marketing, et le Crédoc, entreprise d’études et de recherche en matière d’analyse des comportements de consommation.
"L’économie française devrait continuer de pâtir d’un contexte européen déprimé alors que le virage restrictif de notre politique budgétaire s’est accentué en 2013", résument les auteurs du tout dernier n° des Cahiers de la Consommation, pas très optimistes quant aux tendances des marchés de la consommation. Premier constat qu'ils font : "L’ampleur de la crise économique conduit les consommateurs non plus à accroître les achats malins (produits aux prix compétitifs, promotions, soldes) qui restent stables ou diminuent en un an, mais à se satisfaire de peu." Voilà pourquoi les signataires de ces études prospectives estiment que la consommation 2013-2014 sera "frugale". Une orientation qui va dans le sens d'autres enquêtes menées précédemment par le Crédoc et qui montraient déjà que les déclarations d’achats sur coup de tête sont historiquement bas et les évitements d’achats de produits nouveaux plus nombreux. Quant au sentiment de crise, il semble durable et ancré dans l'esprit des Français. A la question, « est-ce que vous faites des achats sur coup de tête », la proportion de consommateur répondant oui est à son plus bas niveau en vingt ans (48% en 2013 contre 61% en 2010). Doit-on y voir un refus pur et simple de consommer ? "Le désir de consommer est présent mais les conditions économiques ne permettent plus de le faire", explique-t-on dans les Cahiers de la Consommation. "Le consommateur de 2013 se réfugie vers les valeurs simples et le durable. La consommation collaborative (seconde vie des objets, plateforme de troc, covoiturage, auto-partage, prêt de machine à laver, …) conciliant économie et comportement durable connaît toujours un fort développement. Le consommateur est désabusé, la crise de confiance vis-à-vis des marques, des labels, mais aussi des garanties écologiques ou d’hygiène et de sécurité est très nette", peut-on lire encore dans ce recueil d'études.
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