Après la Fnof et l'UDO, c'est au tour du Synope de faire entendre sa voix auprès des présidentiables quant aux problématiques clés de la profession.

Le nouveau mandat de Christian Roméas à la tête du Synope (Syndicat des opticiens sous enseigne) commence fort. À peine réélu, le président interpelle les candidats à la présidentielle quant à l'avenir de la profession. Trois enjeux en particulier lui semblent mériter toute l'attention du futur exécutif : la place des Ocam et le rôle de leurs réseaux, la question des compétences de l'opticien et la vente sur Internet. Sur le premier thème, le Synope milite pour un « nécessaire encadrement des réseaux des complémentaires santé afin d'éviter toute dérive de notre système de protection sociale vers un système à l'américaine ». Façon de dire qu'il ne veut pas d'un système de santé à deux vitesses. Surtout, il plaide pour un cadrage qui respecte à la fois la liberté de choix des porteurs (choix du professionnel, de l'équipement et éventuellement d'un reste à charge) ainsi que pour plus de transparence du côté des modalités de prise en charge des Ocam. S'agissant ensuite du rôle de l'opticien, le syndicat invite les décideurs publics de demain « à favoriser la reconnaissance de ses compétences afin de répondre aux problèmes de démographie médicale, sans qu'il soit nécessaire de créer ou de reconnaître un quatrième métier, qui ne ferait qu'ajouter à la confusion sans véritable efficience » - allusion, évidemment, aux TASO que les ophtalmologistes souhaitent mettre en place pour les épauler au quotidien. Concernant enfin la vente sur Internet, le Synope insiste sur le fait que « l'équipement optique n'est pas un bien de consommation comme les autres et nécessite l'intervention d'opticiens pour la prise de mesure, afin de garantir une parfaite adéquation de l'équipement sur mesure au besoin, qui ne saurait être garantie dans le cadre d'une déréglementation de l'acte ».