L'Association des Optométristes de France réagit aux récentes prises de position du SNOF (sur la règlementation de l'optométrie, les TASO, etc.), en pointant les "incohérences" du syndicat des ophtalmos.

Le différend qui existe entre le SNOF et l'AOF autour de l'optométrie ne date pas d'hier et n'est visiblement pas prêt de s'arrêter. Il connaît même un nouvel épisode avec les récentes prises de positions du premier. Rappelons en effet que le syndicat des ophtalmologistes est à l'initiative d'une nouvelle profession - T.A.S.O, soit Technicien assistant en soins ophtalmologiques -, qui devrait officiellement voir le jour en 2012 pour épauler les ophtas au quotidien. Ce à quoi s'oppose fermement l'AOF par la voix de son président Philippe Verplaeste : "Après l'échec de sa politique qui visait à utiliser des orthoptistes comme "petit personnel", après avoir martelé qu'il n'y aurait pas de quatrième profession, le SNOF veut créer de toutes pièces une nouvelle profession : les TASO, avec une centaine d’heure de formation, alors que près de 4 000 opticiens sont à ce jour formés et qualifiés en optométrie, avec environ 1 500 heures de formation, en plus de leurs études d’optique". Chiffres à l'appui, la direction de la l'AOF fait également part de son désaccord quant à la délégation de tâche vers les orthoptistes : "On augmente leur nombre de 44 % entre 2001 et 2010, à la demande du SNOF, pour s'apercevoir que ça n'a servi à rien, si ce n'est d'accroître les coûts pour la sécurité sociale et risquer de mettre une partie de ces nouveaux professionnels au chômage !"
Alors que le SNOF a appelé, la semaine dernière, les parlementaires à ne pas s'engager dans la voie d'une reconnaissance de l'optométrie, l'AOF, au contraire, incite les opticiens à soutenir plus que jamais la proposition de loi de Madame Panis pour une réglementation de l'optométrie en écrivant massivement à leurs élus.