OpticLibre : "Il faut distinguer tiers-payant et réseaux fermés"
Pour la centrale, sa nouvelle solution de tiers-payant automatisé est plus qu'un outil : elle symbolise sa volonté de proposer à ses membres des services concrets ayant une longueur d'avance sur la concurrence.
Recevant la presse dans ses bureaux parisiens mercredi dernier, le président de la centrale Club OpticLibre, Jean-Luc Selignan, ne cache pas sa stratégie : "Contrairement à certains de nos concurrents qui affectent des postures de défense abstraites de la profession, nous préférons proposer du concret. À la politique nous préférons le pragmatisme". L'allusion aux centrales qui ont fait le choix de s'exprimer sur un terrain plutôt syndical est claire. L'axe de développement d'OpticLibre c'est donc en priorité d'enrichir son offre de services. En plus des outils de gestion, des actions de marketing direct ou encore de la certification Afnor, la centrale présente aujourd'hui à ses adhérents une solution de tiers-payant entièrement automatisé, de la prise en charge à la facturation. Pourquoi ce nouvel outil ? "Parce que beaucoup d'opticiens sont demandeurs du tiers-payant, explique M. Selignan, qui précise tout de suite : "Cette attente n'a rien à voir avec les réseaux fermés. Autant la plupart des indépendants sont contre ce type de réseaux-là, autant ils sont nombreux à souhaiter fournir à leurs clients la possibilité de faire le tiers-payant".
Développé en interne par Laurent Pradel, en charge des relations de la centrale avec les Ocam, cet outil fonctionne sous les logiciels Iris, Optimum et Winoptics et automatise les relations entre l'opticien et les Ocam (accès aux types de convention, remboursements de la Sécu et de la complémentaire, etc.). Désormais, quelques clics suffisent pour gérer une activité habituellement chronophage. "Communication en temps réel des informations au porteur, gain de temps et surtout gain en matière de trésorerie", ce sont, d'après la direction, les trois avantages principaux qui caractérisent un tel dispositif. Il est d'ores et déjà déployé dans cinquante des 700 magasins adhérents que compte à ce jour la centrale. Avant la fin de l'année, la moitié des porteurs devraient pouvoir en profiter, table la direction. "Avec ce système, nous avons un temps d'avance sur la concurrence", se félicitent de concert Jean-Luc Selignan et Laurent Pradel, "dans la mesure où, à terme, l'automatisation du tiers-payant sera imposée par les complémentaires".