Opticien : un métier qui ne connaît pas la crise ?
S'il y a un secteur peu touché par le chômage, c'est apparemment l'optique. Une situation de quasi plein-emploi qui attire toujours autant de nouveaux candidats. Mais aussi des recruteurs étrangers...
Interrogé dans le supplément "Économie" du Parisien d'hier, Henry-Pierre Saulnier, le président de l'UDO, estime que le secteur se porte bien côté emploi. "Le taux de chômage y est assez faible, de l'ordre de 3 %", a-t-il ainsi rappelé, avant de préciser que "2 000 diplômés arrivent chaque année sur le marché". Le nombre de nouveaux venus se maintiendra-t-il dans les années à venir ? M.Saulnier pense que oui : "La loi impose la présence d'un opticien diplômé à tout moment dans un magasin et l'amplitude d'ouverture étant de plus en plus grande, cela permet de générer des créations d'emplois". Dans cette interview il souligne d'autre part : "Nous n'entrerons pas dans la zone rouge rapidement du fait des nombreux départs à la retraite prévus dans notre secteur". De toute évidence, cette situation de quasi plein-emploi attire toujours autant de candidats. Ce ne sont pas les visiteurs de la 5ème édition du Salon de l'Étudiant spécial santé, social et paramédical qui s'est tenu le week-end dernier à Paris, qui diront le contraire. Futurs bacheliers ou personnes soucieuses de reconversion, beaucoup ont fait le déplacement à l'Espace Champerret pour prendre la mesure des perspectives d'embauche des métiers à vocation plus ou moins paramédicale, qu'il s'agisse de kinésithérapie, puériculture mais aussi audio-prothése ou optique-lunetterie. Si le marché de l'emploi français offre de multiples possibilités de carrière dans l'univers de l'optique, l'Amérique du Nord aussi s'intéresse à ce type de profils. Preuve en est les récentes initiatives initiées en novembre par le Canada et en décembre par le Québec. Mi-novembre, des recruteurs canadiens ont en effet fait le déplacement pour proposer, à Paris, des offres d'emploi dans des secteurs aussi variés que l'ingénierie, l’éducation, l'hôtellerie, la restauration, l’informatique, le multimédia et donc la santé. C'est aussi à destination des candidats à l’expatriation temporaire ou permanente que le bureau de l'immigration de Québec a organisé il y a quelques jours, en partenariat avec Pôle Emploi, une mission de recrutement sur Paris ainsi qu'à Lyon. Certains opticiens désireux de tentés l'expérience ont apparemment répondu présents à ces journées pour, dans un avenir proche, poursuivre leur carrière à l'étranger.