Lunettes et seconde main : une étude qui donne à réfléchir
Momox, la plateforme de vente en ligne d’articles d’occasion, a récemment publié une étude sur les habitudes de consommation des Français en matière de seconde main. On peut en tirer quelques enseignements pour notre secteur…
Quelque 2 500 personnes ont participé en août à la 3ème édition de l’étude* que Momox consacre aux habitudes de consommation des Français en matière de seconde main. Si l’enquête de la plateforme de vente en ligne spécialisée dans l’occasion ne porte pas spécifiquement sur l’optique-lunetterie, on peut tout de même se baser dessus pour en tirer certaines leçons. On apprend d’abord que 12 % des sondés dans cette étude n’achètent plus de neuf. Ce qui motive leur comportement d'achats, ce n’est pas tant un souci de consommer plus responsable (19 %) qu’une volonté de faire des économies (59 %). Si on se place du point de vue de notre secteur, cela signifie que les lunettes de seconde main, pour attirer de potentiels acheteurs, doivent avant tout avoir une réelle attractivité tarifaire. Les opticiens qui voudraient se positionner sur ce segment émergent doivent avoir ce paramètre tarifaire bien en tête : si l’on en croit cette étude, les acheteurs de produits d’occasion pensent porte-monnaie avant de penser éco-responsabilité…
Autre donnée issue de l’enquête Momox que l’on peut méditer : la nature des produits d’occasion les plus achetés. Sans surprise, vêtements et chaussures arrivent en tête des articles de seconde main les plus plébiscités, cités par près de 60 % des répondants (cf. ci-dessous). Ce constat fait, on peut penser que l’optique-lunetterie, secteur d’accessoires rattaché ou, en tout cas, branché sur la mode, a donc un vrai potentiel de développement. Précisons notre propos : on ne veut pas dire par là que les lunettes, dispositifs médicaux, soient à considérer comme des vêtements ou des chaussures, non ; il s’agit d’avoir à l’esprit que tous ceux qui consomment déjà massivement des articles du type vêtements et accessoires feront en toute probabilité pour beaucoup la bascule vers la lunetterie. À un moment ou à un autre, ils regarderont de près les offres qui fleurissent ici et là en matière de lunettes recyclées ou reconditionnées.
Troisième et dernier élément que nous voudrions retenir de cette étude Momox : le rapport des consommateurs au luxe. 10 % des acheteurs voient dans le marché de la seconde main, l’occasion, c’est le cas de le dire !, de faire l’acquisition d’articles de luxe. Or on sait que, sur le marché du neuf, la lunetterie est déjà une porte d’entrée dans l’univers du luxe pour beaucoup de consommateurs dont le budget n'est pas extensible. Ce qui signifie que le marché de la seconde main peut constituer une autre voie d'accès au luxe accessible. Et redoubler ainsi l’envie de certains porteurs de trouver une monture griffée ou de créateur à moindre frais. On notera enfin, et c’est important, que ce sont les 18-44 ans, et particulièrement la tranche d’âge 18-24 ans, qui aspirent le plus à dénicher des articles de luxe d’occasion…
* Étude "Les Français & le ReCommerce" réalisée pour Momox par 4media Group via un questionnaire en ligne entre le 16 et le 18 août 2023, auprès d’un échantillon de 2 500 adultes âgés de 18 ans et plus et représentatif de la population française.
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