Les réseaux des Ocam remettent-ils en cause la santé visuelle ?
C'est ce que tend à prouver un baromètre sur les Ocam dont les conclusions ont été rendues par le groupe All lors de son 1er congrès national il y a quelques jours.
Le Groupe All maintient le cap. Sa boussole c'est encore et toujours la défense de ses opticiens adhérents face aux pratiques de certaines complémentaires santé, et d'abord celles qui ont déployé des réseaux fermés. Ce sujet a très largement occupé les débats de son 1er congrès national qui s'est tenu à Paris dimanche et lundi dernier. Dans ce contexte, le groupe All ne se contente pas d'émettre des récriminations mais cherche à nourrir le débat avec des éléments concrets. C'est dans cet esprit qu'a été mis en place un Baromètre des Ocam par le cabinet Gallileo Business Consulting dont l'objectif est de disposer d'un outil d'information sur les pratiques des Ocam. Concrètement, il compare une dizaine de complémentaires santé ayant un réseau (EquaSanté, Kalivia, Santéclair, Seveane, Carte Blanche) sur six points très précis : niveaux de remboursement en optique, liberté de choix de l'opticien, respect des prestations annoncées, liberté de choix des produits, transparence des informations délivrées aux assurés et confidentialité des données de santé les concernant. Cette comparaison a donné lieu à une évaluation qui n'est pas franchement à l'avantage des Ocam, observe Maher Kassab, le président de Gallileo : "Effectuer ses achats de lunettes au sein de ces réseaux d'opticiens implique pour l'assuré une forte restriction dans sa liberté de choix des produits optiques qui peut aller jusqu'à remettre en question sa santé visuelle". Ce constat fait, la direction du groupe All a déployé tout un éventail de supports pour sensibiliser les assurés à ces questions. Un dépliant intitulé "Comment bien choisir sa complémentaire santé ?" est à leur disposition ainsi qu'un site, Optique-remboursement.fr (photo). "Ce sont des outils d'information et non de dénigrement", tient à préciser Stéphanie Dangre, la présidente du groupe All, qui semble espérer avant tout une réaction des consommateurs sur cette question des réseaux : "Si les consommateurs sont majoritairement contre, ce qui semble être le cas à 84 % d'après l'observatoire, les Ocam finiront par y renoncer".