Après examen, les sénateurs amendent le projet de loi renforçant les droits, la protection et l'information des consommateurs et confortent le rôle et la place de l'opticien diplômé dans la vente, en ligne et en magasin, des produits optiques.

Depuis le décret sur la réfraction de 2007 les opticiens, on le sait, peuvent renouveler les ordonnances vieilles de trois ans maximum. Au-delà de cette durée, le porteur doit obligatoirement repasser par la case "ophtalmo" et obtenir une nouvelle prescription médicale. Du moins pour l'instant, car la situation pourrait changer. La semaine dernière le Sénat a en effet rectifié le texte du projet de loi renforçant les droits, la protection et l'information des consommateurs débattu en première lecture à l'Assemblée. Désormais à gauche, depuis la fin novembre, la nouvelle majorité a introduit certains correctifs. Elle souhaite ainsi que l'autorisation de renouvellement par les opticiens des prescriptions médicales de verres correcteurs soit dorénavant porter à cinq ans. Ce n'est pas le seul point sur lequel le Sénat a tenu à se démarquer. Concernant la délivrance des équipements optiques, les sénateurs entendent réaffirmer la place de l'opticien diplômé. Et ce contrairement au souhait du gouvernement. Rappelons que ce dernier souhaite, dans un souci d'harmonisation européenne, aligner la législation française sur la jurisprudence de Bruxelles qui autorise les non-diplômés à prendre en charge un magasin. Autre élément à retenir : les sénateurs signifient leur désir de voir inscrite dans la loi une obligation de présence d'un opticien dûment titré sur les sites de vente en ligne optique. Façon de dire que ce nouveau business sur le web doit rester entre les mains de professionnels avertis et formés pour. Cette version amendée du projet de loi va maintenant faire l'objet d'une nouvelle discussion chez les députés qui décideront, ou non, de la valider, normalement avant la fin de l'année.