C'est moins pire que prévu. Le déficit 2011 de la Sécu recule en effet plus rapidement que programmé. Ce redressement des comptes devrait se poursuivre cette année.

Le gouvernement a grillé la priorité à la Commission des comptes de la Sécurité sociale à qui revient habituellement la primeur d'annoncer l'état du "trou"  du régime général chaque année. Période électorale oblige, le gouvernement l'a pris de vitesse en s'attribuant les résultats provisoires. Pour 2011, le déficit de la Sécu s'élève ainsi à 17,4 milliards d'euros, soit 3,5 milliards de moins que ce qui avait été envisagé. Quoique de moindre importance que prévu, ces chiffres situent le déficit 2011 parmi les trois plus élevés de l'histoire de la Sécurité sociale, derrière les tristes records de 2009 et 2010. La branche maladie se montre particulièrement bonne élève, avec 8,6 milliards de dépenses contre 11,6 en 2010. Ses recettes sont allées au-delà des prévisions et ses dépenses se sont avérées moins élevées. «Les dépenses de prestations ont été moins importantes qu'attendu, à hauteur de 300 millions. Il s'agit essentiellement des soins de ville», a commenté dans Les Échos, Frédéric Van Roekeghem, directeur de l'Assurance-maladie, soulignant également les 165 millions économisés sur les «coûts de gestion» - passés de 5,5 % des dépenses en 2000 à 3,6 % aujourd'hui - et des recettes de CSG «un peu meilleures que programmé» avec 275 millions. Cette amélioration des comptes devrait se poursuivre en 2012.

Photo : détail d'un dessin signé Boutant.