La lutte contre les produits de santé contrefaits s'intensifie
Deux ministères renforcent leur coopération pour redoubler de vigilance en matière de contrefaçons des produits de santé, médicaments en tête.
Deux ministres font plus que jamais cause commune. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, ont décidé de renforcer la coopération de leurs services pour mieux lutter contre les fraudes sur les produits de santé. Dans ce cadre, et conformément aux orientations du contrat Etat – Filière des Industries et Technologies de Santé signé vendredi dernier, la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont signé hier un protocole de coopération. Concrètement, ce protocole de collaboration entre l’ANSM et la Douane renforce les échanges réciproques d’informations et facilite la transmission de renseignements opérationnels. Il porte également sur l'identification des produits de santé lors des contrôles douaniers et la réalisation de contrôles dans les laboratoires de l’ANSM. Il complète les différentes actions engagées dans le cadre de l’Observatoire des médicaments et du réseau Médifraude qui constituent des dispositifs de surveillance. Rappelons qu'en 2012, les saisies de produits de santé contrefaits en France se sont accrues de 45 %, et que dans le lot les dispositifs optiques, dont les lentilles, sont particulièrement concernés. "Ces contrefaçons sont dangereuses pour la santé des consommateurs. Elles peuvent contenir des principes actifs en surdosage, sous-dosage ou des substances toxiques. De plus, les contrefaçons représentent une menace pour nos entreprises et nos emplois", rappellent les deux ministères dans un communiqué commun.
Enfin, en complément, Marisol Touraine et Nicole Bricq ont décidé de lancer à l'automne une première campagne nationale d’information sur la vente de médicaments sur Internet. En effet, selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), un médicament sur deux vendu sur Internet serait contrefait. "C'est pourquoi, la France a choisi d’encadrer strictement le commerce électronique de médicaments", insiste-t-on dans les deux ministères.
Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.