Parmi les mesures annoncées mercredi par le Premier Ministre dans le cadre du plan de rigueur, le gouvernement a décidé de taxer les mutuelles. Une "erreur et un leurre" selon le groupe de mutuelles Istya.

Pour Istya, fruit du regroupement en mai dernier de 5 mutuelles (MGEN, MNT, MNH, MGET, MAEE qui assurent 10 % de la population, soit 6 millions de Français), la disposition qui consiste à mettre à contribution les mutuelles est "une décision politique et idéologique. L’inclure dans le plan de rigueur est un leurre". Et d'argumenter : "Les conséquences de cette politique sont bien plus lourdes que les économies budgétaires générées". Thierry Beaudet, président du groupe Istya : « Ne nous trompons pas : décréter l’état d’urgence et invoquer l’intérêt général pour augmenter la taxation des complémentaires santé ne saurait masquer une entreprise méthodique de démantèlement des politiques d’accès aux soins. » Dans son communiqué, la direction va même plus loin en parlant de "fracture" et de mesure allant contre "le progrès social". Pour appuyer son argumentation, le groupe fait valoir que les cotisations des adhérents sont alourdies par trop de taxations. Dorénavant, souligne le groupe, lorsqu'un mutualiste cotise 100 euros pour sa santé, 88,28 euros sont réellement destinés à ses besoins de soin et 11,72 euros au paiement des taxes diverses et variées instaurées par le gouvernement.