Le suspens du remaniement gouvernemental aura donc duré près d’un mois. Un record. Hier, Frédéric Valletoux s'est vu confier les rênes du ministère de l’avenue de Ségur, en soutien de Catherine Vautrin dont il sera donc le second. Fin politique, il connaît très bien le secteur de la santé.

« L’oracle a enfin parlé ! », a-t-on pu entendre hier dans les couloirs du ministère de la Santé, avenue de Ségur. Finalement, l’option Agnès Pannier-Runacher, pourtant quasiment actée il y a près d’un mois, n’a pas été retenue. C’est Frédéric Valletoux (photo) qui devient, à 57 ans, ministre délégué à la Santé, domaine qui rappelons-le entre dans le périmètre du super-ministère (avec le travail et les solidarités) que chapeaute Catherine Vautrin. L’intéressé avait déjà été pressenti à ce poste l’été dernier, au moment de prendre la suite de François Braun. Son nom avait à nouveau circulé lors de la démission d’Aurélien Rousseau. Cette fois est la bonne, et c’est donc un ancien journaliste (il a travaillé aux Échos notamment) et ex-président de la Fédération hospitalière de France (2011-2022) qui entre en fonctions. Surtout, l’intéressé a un profil très politique : parlementaire de centre-droit (ancien de LR, désormais à Horizons), maire de Fontainebleau, en Seine-et-Marne pendant plus de quinze ans, ancien conseiller régional d’Île-de-France... Cet élu local fin connaisseur des enjeux de santé et des arcanes du secteur, du fait de son parcours, est aussi et surtout très à l’aise dès qu’il s’agit de s’exprimer. Nul doute qu’il prendra davantage la lumière que ses prédécesseurs immédiats dont les passages au ministère n’ont pas, c’est le moins qu’on puisse dire, laissé beaucoup de souvenirs… Sur Twitter, une fois officialisé dans ses nouvelles fonctions qu’il convoitait depuis un certain temps, Frédéric Valletoux s’est déclaré « fier et heureux de porter cette responsabilité ministérielle essentielle pour les Français ». Avant de lancer un « Au travail ! » très volontaire.


 

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