"Dérives", conditions de travail… certains centres de santé dans le viseur des optométristes
Devant la multiplication des mises en cause de centres de santé ophtalmologiques, l’Association des optométristes de France s’inquiète de constater trop de « dérives » commerciales. Et pointe aussi du doigt des conditions de travail parfois « précaires » dans certains établissements de ce type.
C’est sa première vraie prise de parole en tant que nouveau président de l’Association des optométristes de France (AOF), et elle se veut vigoureuse. Dans un communiqué, Thibaud Thaëron déplore en effet la multiplication des affaires mettant en cause des centres de santé ophtalmologiques, dont la dernière en date concerne Ophtalmologie Express. Par sa voix, l’instance syndicale « se montre préoccupée par les dérives observées dans certains centres de santé. Si ces centres ont pu contribuer à réduire les délais de rendez-vous dans certaines zones, les pratiques contraires à l'éthique qui y ont été constatées menacent la qualité des soins et génèrent des préjudices financiers importants à l’Assurance Maladie », déplore le syndicat. Au chapitre des « pressions commerciales excessives », l’AOF dénonce ainsi « l'incitation à réaliser des actes et services non nécessaires, voire la facturation d'actes non effectués », toutes choses « brisant la confiance entre patients et professionnels de santé », regrette vivement l’organisation. Elle exhorte d'ailleurs les autorités compétentes à davantage de « contrôles rigoureux et à des sanctions pour endiguer ces pratiques néfastes ». Et encourage dans le même temps les opticiens et/ou optométristes « à signaler tout cas de pratique abusive ou contraire à l'éthique ». Sur un autre plan, le syndicat pointe aussi du doigt certaines conditions de travail qualifiées d’ « inacceptables ». « L’AOF s'alarme des conditions précaires subies par les opticiens, optométristes, orthoptistes et secrétaires travaillant dans ces centres, avec des horaires extensifs, des pressions pour atteindre des objectifs de rentabilité et une absence de considération pour la qualité des soins », peut-on lire aussi dans ce communiqué.
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