Découragés par l'attente, les Franciliens se privent de soins
Selon une enquête de l'agence régionale de santé (ARS), plus de quatre Franciliens sur dix ont renoncé à des soins cette année. Outre le manque de moyens, des délais d'attente trop longs sont en cause.
S'agissant d'offre de soins, l'Île de France se porte bien. On y dénombre pas loin de 47 000 praticiens, ce qui en fait la deuxième région de France la mieux pourvue derrière la région Paca. Selon le sondage Harris Interactive réalisé pour l'ARS, ce territoire peut se faire une fierté de son système de santé. Là où le bât blesse c'est en matière d'accès aux soins. Près de 45 % des répondants franciliens déclarent en effet s'être privés de soins cette année, que ce soit pour eux directement ou pour leur entourage immédiat. Certains (59%) parce qu'ils ont un budget trop faible au regard des tarifs pratiqués par les spécialistes, d'autres (30 %) à cause des délais à rallonge pour obtenir une consultation. C'est notamment le cas en ophtalmologie, gynécologie, dermatologie et cardiologie. En clair, les uns comme les autres ont repoussé un traitement à plus tard sans savoir combien de temps durera ce report. Cette nouvelle étude n'apporte pas vraiment d'éléments neufs sur le sujet du renoncement aux soins, mais elle confirme, avec et après d'autres menées sur ce même thème, qu'il y a bel et bien un découragement des Français, en Ile de France mais également ailleurs, par rapport aux délais pour obtenir un rendez-vous pour certaines spécialités.
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