Afflelou : "L'Etat se mêle de ce qui ne le regarde pas"
Éditorialiste au Figaro, Yves Thréard interpelle chaque jour une personnalité sur un sujet d'actualité. À Alain Afflelou, il a posé la question suivante : "Comment réagissez-vous au nouveau projet de décret du gouvernement qui veut plafonner le remboursement des lunettes à 450 euros à partir de 2015 ?"
À cette question, Alain Afflelou commence par répondre en pointant du doigt les Ocam : "Je pense que cette mesure est la conséquence des décisions prises concernant les remboursements différenciés. Les dépenses, ou plutôt les remboursements des mutuelles et des assurances complémentaires, ont atteint un niveau excessif qui a engendré des hausses spectaculaires de cotisations ou de primes et des remboursements moindres". Il poursuit, insistant sur le fait que les opticiens sont mis en cause à tort par les pouvoirs publics : "On transfère ce problème sur les opticiens que l'on dit 'trop chers', c'est une erreur monumentale dans la mesure où la quasi-totalité des opticiens vendent déjà les lunettes à des prix inférieurs à ceux qui seront remboursés. Donc on crée de l'inflation et les consommateurs consommeront tous les deux ans pour au moins 450 euros de lunettes, considérant qu'ils y ont droit puisqu'ils paient la mutuelle ou l'assurance complémentaire". Et Alain Afflelou d'ajouter : "L'Etat se mêle de ce qui ne le regarde pas (la sécurité sociale ne rembourse que 5 % des dépenses d'optique) et croyant favoriser les mutualistes va pénaliser toute la chaine de l'optique : les consommateurs en tout premier, les industriels, les opticiens et très vite les mutuelles". Afflelou termine sa réponse par cette synthèse qui sonne presque comme un slogan : "Quand ma mutuelle choisit mon opticien, la mutuelle choisit mes lunettes !! Quand je choisis mon opticien, je choisis mes lunettes !"
Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.