50 magasins en vue ? Lunettes pour Tous accélère son développement

Paul Morlet, le fondateur de Lunettes pour Tous, confirme ses ambitions : dupliquer un peu partout en France son concept. Une cinquantaine d'implantations pourrait ainsi voir le jour.

« On va faire en quelques mois ce que l’on a fait en cinq ans ». Paul Morlet accélère sérieusement le déploiement de Lunettes pour Tous. Invité de nos confères de BFM Business il y a quelques jours, il a confirmé que son réseau, une douzaine de magasins à ce jour, passerait à au moins vingt unités d’ici à la fin de l’année. Il cible prioritairement la région parisienne mais aussi les grandes villes de province. Des implantations qui ne visent pas seulement les coeurs de ville mais également les gares et les centres commerciaux. Combien de boutiques le jeune entrepreneur espère-t-il ouvrir à terme ? Plaisantant récemment au micro de LCI (« On ne pourra jamais avoir 800 magasins comme les grandes enseignes », déclarait-il alors), il avançait le chiffre de quarante points de vente. Un chiffre qui semble-t-il a été revu à la hausse, Paul Morlet indiquant sur BFM Business avoir repéré une cinquantaine d’adresses potentielles un peu partout en France… 200 en Île de France, 50 dans le sud de l’Hexagone, quelque 250 CDI au total sont à pourvoir pour animer ces boutiques en cours d’ouverture ou dont l’implantation est déjà programmée. L’embauche dans les trois mois de nouveaux personnels, déjà formés (opticiens diplômés) ou à former, est le « très gros sujet » du moment, insiste Paul Morlet.

Pourquoi ce coup d’accélérateur aujourd’hui et pas plus tôt ? Paul Morlet concède des tâtonnements depuis 2014, date de l’arrivée du concept sur le marché. Après plusieurs années d’ajustements, notamment techniques et logistiques (les points de vente doivent en effet intégrer de puissantes machines industrielles pour réaliser les verres le plus rapidement possible), le fondateur de Lunettes pour Tous estime avoir maintenant trouver « le bon modèle ». Celui qui permet aujourd’hui d’entrer dans une phase massive de duplication du concept. L’objectif idéal de Paul Morlet ? Sans doute que chaque boutique réalise des ventes identiques à celle du magasin historique, à Paris : 400 équipements par jour. « Un flux énorme » et même un « record » dans la distribution optique, se félicite le jeune entrepreneur. Évoquant les attentes de sa clientèle, Paul Morlet constate avec le recul que plus encore que les prix bas, ses clients recherchent avant tout la rapidité : « Finalement, aujourd’hui, les clients ne recherchent pas tant le 10 euros mais le 10 minutes », résume-t-il en clin d’oeil à la promesse d’origine de son concept ("Des lunettes à 10 euros en 10 minutes"). « Dans nos magasins il y a des gens qui ont les moyens d’aller ailleurs, mais qui n’ont pas le temps », relève-t-il encore, indiquant au passage que le prix moyen du panier chez Lunettes pour Tous s’établit à 45 euros.

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