Reste-à-charge : les ménages mettent-ils plus la main à la poche ?
Si, en général, la consommation de soins augmente assez nettement en France, ce n'est pas le cas du reste-à-charge des ménages, stable ces dernières années.
Entre 2005 et 2010, la consommation de soins et biens médicaux a en effet grimpé de 25 milliards, pour atteindre, l'an dernier, 175 milliards d'euros. C'est la Commission des comptes de la santé qui livre ces données. Ramenée à chaque habitant, la dépense se chiffre à près de 2 700 euros. Qui assume quoi ? Sans surprise, avec pratiquement 76 %, l'Assurance-Maladie porte l'essentiel des frais de santé. L'État contribue aussi à hauteur de 1,2 % pour l'aide médicale d'État et une partie de la CMU. La part des complémentaires santé est très légèrement à la hausse avec 13,5 % en 2010 contre 13 % en 2005. Plus étonnant, la part non remboursée des dépenses de santé, dit reste-à-charge, n'évolue quasiment pas. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, les ménages ne mettent donc pas beaucoup plus la main à la poche ces dernières années. En 2010, ce reste-à-charge s'élève à 9,4 % contre 9 % en 2005. C'est même l'un des plus bas d'Europe : "Nous sommes l'un des pays où le reste-à-charge des ménages est le plus limité : la France est en deuxième position, juste derrière les Pays-Bas, en termes de reste-à-charge pour les assurés", a expliqué Xavier Bertrand, le Ministre de la Santé.