Reste-à-charge : ce que nous payons vraiment de notre poche
Système de santé, protection sociale, accès aux soins, remboursement, mutuelles... autant de questions sur lesquelles les Français s'interrogent. Leur souci est-il réaliste ou excessif ? Éléments de réponse avec Claude Le Pen, économiste de la santé.
D'après les sondages, dont le plus récent a été mené par LH2, les inquiétudes des Français à propos du système de santé sont toujours plus aigües. Légitimes, ces craintes sont-elles pour autant fondées ? Pour Claude Le Pen, professeur à l'université Paris-Dauphine, elles sont discutables et à nuancer. Prenons un seul exemple, celui du "reste à charge". De façon générale, "les ménages supportent-ils une part importante des coûts de santé ?", se demande l'intéressé dans une tribune publiée dans le quotidien Les Échos cette semaine. Sa réponse est formellement négative : "Le reste-à-charge des ménages est en France le plus bas d'Europe, pays scandinaves compris : 9,4 % de la dépense totale". Et de commenter ce chiffre ainsi : "Par rapport aux autres pays, nous avons un haut degré de socialisation publique des dépenses et un faible taux de participation directe des ménages !".