La réponse se trouve dans une étude de l'institut Arcane Research menée auprès de quelque 3 000 porteurs et dont nous publions certains résultats en exclusivité.

"Lunettes de correction. Panorama du marché, aspirations des acheteurs, performance des enseignes" : c'est le titre de l'étude extrêmement complète et instructive réalisée par cet institut indépendant. S'agissant du taux de fidélité des porteurs à leur opticien, on y apprend que près de 6 sondés sur 10 effectuent leur achat dans le même magasin au moment de renouveler leurs lunettes. Quant aux 41 %, comment expliquent-ils leur choix d'aller voir ailleurs ? L'étude identifie 4 causes principales de changement : une attirance pour l'offre d'un concurrent (24,7 %), un déménagement (21,4 %), la découverte d'un autre opticien moins cher (17,2 %) et une insatisfaction quant à l'équipement (verres ou monture) précédemment acheté (11,5%). Parmi les raisons plus marginales avancées par le porteur, il y a aussi l'influence jouée par la mutuelle. 4,2 % des personnes interrogées déclarent ainsi avoir changé de magasin sur les conseils ou par obligation de leur mutuelle.
Autre sujet abordé par l'étude : l'influence de l'ophtalmologiste sur le dernier achat. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, cette influence est tout à fait minime. De fait, plus de 76 % des porteurs disent ne pas du tout parler avec leur ophtalmo de leur futur achat. Il n'y en a guère que 5,3 % qui demandent à l'ophtalmologiste de leur recommander quelqu'un. Ce qui signifie, pour résumer, que l'ophtalmologiste n'a pas un rôle d'aiguilleur comme certains le leur attribuaient. Apparemment ce sont les porteurs, et eux seuls, qui décident d'aller vers tel opticien plutôt que tel autre.