Myopie chez les ados et les adultes : on y voit plus clair grâce à une nouvelle étude
Depuis 2016, une grande étude épidémiologique née du partenariat entre Krys Group et le CHU de Poitiers permet de mieux cerner la prévalence de la myopie au sein de la population française. Après les enfants en 2021, des données sont aujourd’hui publiées sur les adolescents et les adultes.
L’exploitation, par le CHU de Poitiers, des données anonymisées collectées auprès de 696 magasins Krys, soit environ 5 millions de porteurs, entre 2013 et 2019, se poursuit. Pour mémoire, cette grande étude épidémiologique sur la myopie, la première du genre en France, a vu le jour en 2016. Dirigée par le Pr Nicolas Leveziel, elle a livré ses premiers résultats en mars 2021, à travers une première communication au sein du British Journal of Ophthalmology, référence scientifique internationale dans le domaine de l’ophtalmologie. Aujourd’hui, des éléments supplémentaires viennent de paraître dans cette même publication, qui concernent spécifiquement, cette fois, les adolescents et les adultes. Les données analysées par le professeur Leveziel et ses équipes portent sur 630 487 adolescents et adultes myopes, dont 167 204 individus appartenant à la tranche d’âge 14-29 ans. « Les nouveaux résultats de l’étude font apparaître que la myopie continue de progresser chez l’adolescent mais aussi chez le jeune adulte », résume une synthèse de Krys Group. Qui détaille : « On observe une progression de la myopie chez 18 % des 14-15 ans et chez près de 14 % des 16-19 ans. Il est également important de noter que cette progression est en moyenne plus importante chez les femmes que chez les hommes. »
Autre enseignement à retenir de ces récents résultats : le risque de développer une myopie forte dans les cinq ans est de 76 % pour les individus les plus myopes de la classe d’âge 14-16 ans et de 58 % pour ceux du groupe des 19-23 ans. « Si l’on considère les individus les plus myopes, on remarque donc que le risque d’évolution vers une myopie forte est tout aussi élevé chez les jeunes adultes que chez les enfants de 4-17 ans », souligne la synthèse du groupement coopératif qui insiste, au vu de ces nouvelles données, sur « l’importance de prendre en charge la myopie le plus tôt possible pour ne pas la laisser s’installer et progresser, mais également de mettre en œuvre des solutions de freination au-delà de l’adolescence, c’est-à-dire chez le jeune adulte ».
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